Au Mali, plusieurs écoles sont dans de manques cruciaux d’enseignants surtout dans les milieux ruraux. Il y’a des écoles de six classes pour trois enseignants dont souvent les Directeurs, en raison de deux classes par enseignants.
Pour s’en convaincre, il suffit de prendre son temps et de sillonner les écoles de nos villages.
Cette situation n’est pas sans conséquence sur le niveau des élèves et le taux de scolarisation. Dans ces conditions, il est très difficile d’épuiser les programmes annuels. Aussi, la situation fait que beaucoup de parents recommencent à ne pas inscrire les enfants à l’école. Ce qui est encore plus grave, c’est que ces rares enseignants sont pour la plupart à la charge des parents d’élèves qui paient directement les enseignants comme des écoles privées. Avant, si la situation touchait les ruraux à cause des inégalités géographiques dans la répartition des enseignants, aujourd’hui même la capitale Bamakoise en est touchée.
Seul le Gouvernement est responsable de la situation avec la présence des milliers d’enseignants fictifs et le refus de recrutement des enseignants et aussi l’intégration des enseignants communautaires. L’on se demande si nos dirigeants n’ont pas un projet de fermer les écoles publiques et de laisser l’enseignement juste pour les nantis enrichis.
Daouda Z KANE
Le Confident