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Manifeste pour le renforcement de la démocratie au Mali

Introduction

Les récentes crises sécuritaires et socio-politiques ont contribué à la fragilisation de notre tissu social. Cette crise a bousculé notre unité nationale, trimballé notre Etat, désacralisé les pouvoirs mais renforcé notre certitude en l’avenir de ce pays grâce à l’implication sans réserve de la société civile, devenue incontournable sur toutes les grandes questions de la nation. Plus que jamais, nous avons besoin de dépasser nos différences et nous consacrer à ce qui nous unit.

Le Collectif pour la Défense de la République «CDR» est un regroupement d’associations, d’organisations et d’acteurs de la société civile né de la volonté collective et citoyenne dans le but de mener un combat commun autour de certains idéaux et la promotion des valeurs Démocratiques, Républicaines, de justice, de Paix et de Bonne Gouvernance.

Le mouvement transcende les régimes politiques et se positionne comme un aiguilleur en veille permanente contre la mauvaise gouvernance. II est aussi un organe consultatif et une force de propositions.

Du 23 au 24 mars 2018 se sont tenues à Bamako les Premières concertations Populaires du Collectif pour la Défense de la République. Ces assises, premières du genre, ont permis aux délégués venus des différentes localités du Mali ainsi que des autres parties du monde de se retrouver pour discuter des préoccupations de leurs mandants dans leurs différents lieux de résidence.

Pendant deux jours, les participants ont travaillé à travers sept ateliers thématiques pour dresser une cartographie des préoccupations des couches populaires et laborieuses. Ces doléances de proximité ont remises à un comité scientifique dont le mandat est d’élaborer sur la base de ces données un document intitulé Manifeste Pour le Renforcement de notre Démocratie.

Ce manifeste n’est ni un programme de société avec des indications calendaires ni un pamphlet.

C’est un document récapitulatif des attentes et des besoins de changement exprimés lors des concertations ci-dessus citées. Il précise les valeurs auxquelles notre Collectif est attaché et définit sa vision sur certaines grandes préoccupations de notre nation.

II ambitionne le renforcement de notre système démocratique et est mu par la ferme volonté de sortir de la démocratie purement électoraliste par la redynamisation de la place et du rôle des citoyens dans la conduite des affaires publiques.

Pendant longtemps, le peuple a été réduit à la simple expression de sa voix, le CDR entend réactiver sa fonction en l’installant dans une veille permanente afin d’obtenir des gouvernants d’aller au-delà des écoutes dites citoyennes, largement galvaudées, à la formalisation et à l’érection des consultations populaires comme pierre angulaire dans le traitement des questions qui transcendent les mandats politiques.

Les récentes évolutions de notre démocratie ont prouvé que le fait majoritaire est certes nécessaire mais n’est plus suffisant. L’exigence d’une légitimité supplémentaire est une donnée implacable qui, dorénavant accompagnera le fait majoritaire qui entretient l’illusion du consentement dans un système de représentation qui n’en est plus un.

Le présent manifeste comprend deux parties :

-une première partie consacrée à nos valeurs, missions et vision de l’alternance -une seconde partie consacrée aux propositions sectorielles.

 

PARTIE I :

PRESENTATION DES VALEURS, MISSIONS ET VISION DU CDR

I – Nos valeurs

Les valeurs que nous portons sont tirées de la déclaration dite des Chasseurs du Mandé «Mandé Donso Kalikan» ou «Mandé Basigui Kan» ou encore la proclamation de l’acte fondamental du Mandé prononcée à Dagajalan «à l’adresse des 12 parties du monde». Cette charte a été éditée au 12ème siècle autour de thèmes qui traversent les âges notamment la paix, l’égalité, la justice, la valorisation du travail, la solidarité, le devoir de protection de notre territoire, la lutte contre la faim, la citoyenneté.

De l’Unité

Nous réaffirmons sans équivoque notre attachement à l’intégrité et la souveraineté de l’Etat sur l’ensemble de son territoire en tout temps et en tout lieu.

Nous prônons un Mali multiculturel, laïc et tenant compte de toutes les composantes de la communauté nationale.

De la Justice

Nous prônons un Etat qui favorise, en tout temps et en tout lieu, l’accès au droit, à une justice équitable rendue par des magistrats compétents et redevables.

Du Travail

Récompenser le mérite, sanctionner la faute, améliorer les conditions générales de travail, sécuriser le parcours professionnel des travailleurs salariés, favoriser l’accès à la couverture sociale pour les travailleurs indépendants prioritairement les paysans et étendre la couverture sociale des travailleurs dépendants à des risques sociaux non couverts notamment la perte d’emploi.

Pour les travailleurs du secteur public, objectiver les promotions par l’instauration de l’obligation de résultats pour les postes stratégiques.

Sortir les travailleurs de la paupérisation par la revalorisation de leurs conditions de travail et la facilitation de l’accès à un logement décent, aux prêts bancaires à taux humain.

De la Solidarité

La solidarité est une valeur séculaire dans la culture malienne. Il importe de lui donner une force juridique en forgeant en devoir impératif.

Introduire une «raison d’être des sociétés à côté de leur objet social dans les statuts. La raison d’être exprime ce qui est indispensable pour remplir l’objet de la société. L’objet de la société étant devenu un ramassé technique, il importe de donner du sens à l’objet collectif qu’est l’entreprise. La raison d’être d’une entreprise doit dépasser le simple l’intérêt des associés, elle aura une raison d’être.

Asseoir la logique d’entreprise sur le social plutôt que sur le marché. Protéger les emplois et l’économie en faisant de sorte que nos entreprises ne pourront disparaître que si leur «raison d’être», différente de l’intérêt des actionnaires l’aura été.

II – Notre mission

Notre Collectif se donne pour mission :

-La Sensibilisation et formation sur des questions de citoyenneté et de civisme

-La Veille citoyenne sur les grands dossiers de la nation

-L’appui et l’accompagnement des projets et programmes allant dans le sens de la bonne gouvernance, des droits de l’homme, de la justice, du développement durable, de la paix et des valeurs républicaines, démocratiques et socio-culturelles du Mali.

– La promotion de toute solution durable s’inscrivant dans l’amélioration des conditions de vie de nos populations avec une attention particulière pour l’éducation, l’emploi, la formation et l’insertion socioprofessionnelle des jeunes.

De manière spécifique le Collectif pour la Défense de la République s’engage à :

– Participer activement au développement politique et socio-économique de la Nation ;

– Recueillir toutes les informations favorables au développement socio-économique de la République du Mali

-Encourager et soutenir toutes les initiatives de développement et d’épanouissement à l’endroit de la jeunesse et de nos populations défavorisées

-Dynamiser les différents mouvements associatifs et regroupements partageant la même vision et les mêmes valeurs et principes que le CDR

– Etablir les relations de consultation et de confiance avec toutes les institutions nationales et internationales, les organisations politiques (majorité et opposition), et celles de la société civile capables d’apporter leur appui technique, politique, diplomatique au Mali…

– Faciliter l’accès de la jeunesse aux instances de décisions

-Faciliter l’accès de nos populations aux ressources et programmes de l’Etat.

III – Notre vision de l’alternance :

Notre vision de l’Alternance est celle d’un changement de système démocratique base sur une citoyenneté qui influence positivement le renouveau du leadership, impulse l’avènement du bon gouvernement, mutualise l’expérience et l’expertise.

Les Maliens veulent le Changement et celui-ci s’incarne d’abord par le choix dune nouvelle classe de gouvernants compétents, honnêtes et travailleurs.

Le renouveau du leadership repose sur une exigence supplémentaire de probité et de compétences personnelles avérées qui permettent d’être écouté, la capacité à diagnostiquer et a comprendre les enjeux actuels du pays, la capacité de concevoir et d’incarner le « Mali voulu », l’aptitude a construire des passerelles pour impliquer les autres acteurs dans la construction du Mali voulu.

IV – Notre modèle de gouvernance : Restaurer la confiance

Notre conception de la bonne gouvernance va au-delà de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite bien que prioritaires.

Elle touche au développement socio-économique, la responsabilité régalienne de l’Etat à assurer un cadre de vie décent et face aux services sociaux de base.

Nous préconisons l’instauration du «Bon Gouvernement» pour arriver à la bonne gouvernance.

Le développement étant une question d’hommes, le bon gouvernement est celui qui est base sur le choix des hommes et des femmes compétents, honnêtes pour leur confier les charges de l’Etat. Cette sélection de responsables irréprochables ne doit pas se faire avec précipitation sur fond de collusion. Un gouvernement de qualité est le premier outil qui permet de réaliser un programme ou projet de société avec l’accompagnement du peuple.

L’ouverture à compétition de tous les postes de Direction de services publics sans écarter les autres compétences issues du secteur prive et de la diaspora.

Nous ne pouvons pas continuer à écarter des compétences additionnelles pour des questions statutaires purement dogmatiques, le Mali a besoin de toutes ses compétences et ce a tous les niveaux.

Les recrutements à ces postes se feront sur la base de contrats triennaux, renouvelables une fois après évaluation.

PARTIE II:

PROPOSITIONS SECTORIELLES ISSUES DES POPULAIRES

I La crise politique et institutionnelle

I – 1- La crise du nord

– Interroger la représentativité des populations du nord par les groupes mines pour établir la réalité de l’Azawad.

– Purger le modèle de régionalisation de toute connotation ethnique : tous les maliens ont les mêmes droits partout et à tout moment sur l’ensemble du territoire national. Les dispositions de l’accord qui confèrent des privilèges et autres avantages aux ressortissants du nord par rapport aux ressortissants du sud doivent être remises en cause car anticonstitutionnelles.

– Rejeter la formule ethnique de notre armée nationale, tous les militaires maliens ont vocation à servir partout sur le territoire national, le déploiement, l’affectation, l’avancement, des forces armées et de sécurité est une prérogative étatique qui ne saurait être définie par un accord.

I – 2 – La crise institutionnelle

À la pratique, la constitution du 25 février 1992 accorde d’importantes possibilités au Président de la république d’excéder ses pouvoirs et contr8ler les autres institutions.

Mesures clés

– Modifier le statut de la cour constitutionnelle ainsi que la durée, le mandat, le mode de désignation de ses membres de manière à asseoir son indépendance vis-à-vis des institutions dont elle est chargée de contrôler les actes

– Rendre publiques les voix discordantes lors des délibérations de la Cour constitutionnelle

I – 3 – La crise de la représentativité

A la pratique, ii ressort que l’Assemblée Nationale est devenue un auxiliaire soit du pouvoir pour soutenir le régime soit de l’opposition pour combattre régime au pouvoir.

Notre vision

Redonner à notre parlement son rôle d’institution indépendante affranchie des vicissitudes politiciennes.

– Faire en sorte que les élus à tous les niveaux puissent être évalués en cours de mandat par ceux qu’ils représentent et que l’instauration de referendums d’initiative populaire (limites à la circonscription électorale de l’élu) puisse permettre aux citoyens maliens de mettre fin a un mandat électif en cours en cas de manquements graves de l’élu dans des conditions définies par la loi (maire, député, Président de la République).

– Permettre aux populations maliennes (dans des conditions de nombre, d’inscription sur la liste électorale, d’impossibilité de soutenir plus d’un candidat pour un électeur donne et de répartitions géographiques définies par la loi) de parrainer directement des candidatures aux élections présidentielles et ainsi mettre fin a l’exclusivité attribuée en la matière par la loi électorale aux seuls députés et conseillers municipaux et donnant lieux a des ventes de parrainages.

Mesures clés

– Prévision des sanctions contre les élus qui sans recueillir au préalable l’assentiment des populations les engagent dans des opérations de soutien politique.

– Réflexion à l’introduction d’une dose de proportionnelle dans les élections législatives – Révision de nos textes fondamentaux pour y insérer les conditions et modalités d’organisation de consultations électorales tendant à dénoncer des mandats électoraux en cours.

– Relecture de la loi électorale afin d’ajouter aux modalités de parrainage d’une candidature à l’élection présidentielle, la possibilité d’un parrainage populaire dans des conditions qui y seront définies.

1 – 4 – La crise de confiance

S’il est un phénomène qui met en danger la démocratie dans notre pays, c’est bien plus le manque de confiance de plus en plus croissant des citoyens envers les institutions mais aussi et surtout envers ceux en charge de la gestion de la chose publique et ceci est essentiellement dû à la corruption, le népotisme et le trafic d’influence généralisés. Considérant que la corruption est la mère des maux, lutter contre elle sous toutes ses formes est la mère des batailles à engager immédiatement.

Notre vision

– Redonner confiance aux citoyens maliens dans l’avenir et assainir les pratiques par une lutte sans concession contre la corruption sous toutes ses formes (sans distinction entre la petite et la grande corruption) et toutes les infractions sœurs que sont le népotisme et le trafic d’influence qui sont d’ailleurs très souvent commises concomitamment.

– Créer un environnement concurrentiel équitable permettant a chacun de vivre et prospérer conformément à ses ambition, talent, savoir-faire et expérience.

 

Le Manifeste du CDR Mai 2018 – Une fois cette lutte essentielle engagée résolument, de nombreux secteurs et pratiques se normaliseront d’eux-mêmes du fait de la diminution significative de la corruption : justice, éducation, santé, social, économique, fondé, infrastructure, ….

Le domaine des infrastructures et plus précisément celui des routes est un concentre des méfaits de la corruption.

Au départ quand il s’agit de goudronner un tronçon de route, conformément a différents paramètres pris en compte : longévité, fréquentation, conditions atmosphériques, poids des chargements, etc.., une épaisseur de goudron est retenue dans les TDR avant le lancement des appels d’offres (très souvent 10cm).

Parallèlement une norme fixe le poids maximum des camions charges et des stations de pesages sont chargées de le vérifier et de sanctionner les manquements le cas échéant par une panoplie de mesures a leur disposition.

Pour ne pas rentrer dans tous les détails, l’entreprise retenue pour les travaux va les exécuter a une épaisseur allant de 5 a 7cm, le bureau de contrôle pourtant paye a cet effet et les représentants de l’Etat sur le terrain s’étant laisses corrompre ferment les yeux, les camions dépassant largement le tonnage maximum autorise circulent librement sur ces tronçons sous-dimensionnés car ayant corrompu les agents des postes de contrôle et postes de pesage. Et des routes prévues pour tenir une dizaine d’années commencent à se dégrader en moins de deux ans après leur mise en kat ayant coûté des milliards de FCFA d’argent public ou de prêts à rembourser avec des intérêts faramineux. Ce même phénomène se reproduit également pendant l’exécution des programmes annuels d’entretien routier.

Imaginez quelles économies significatives nous allons faire avec de nouvelles perspectives de développements, d’échanges et donc de paix si nous avions de bonnes routes viables reliant toutes les communautés de notre pays et entre notre pays et les pays voisins, pour tout ceci devienne réalité il suffit que la corruption soit bannie du domaine des routes.

Nous pouvons répéter le même scénario avec des résultats tout aussi spectaculaires si nous arrivons à extraire la corruption de notre système de justice (le plus urgemment possible), éducatif, politique, sanitaire, social, etc.

En somme, une lutte résolue contre la corruption amorcera la marche vers un Mali de paix, de sante, de prospérité, de bonheur pour tous que nous appelons de tous nos vœux.

Mesures clés

– Revalorisation de tous les salaires en partant du SMIG pour que tout malien ayant un emploi salarie puisse faire face à ses charges élémentaires et de ce fait être dissuadé de corrompre ou de se laisser corrompre.

– Redéfinition et amélioration des prérogatives et des missions de toutes les institutions publiques en charge du contrôle et de la lutte contre la corruption.

– Pénalisation la corruption sous toutes ses formes et application effective des sanctions prononcées avec une tolérance zéro pour les cas de corruption juges.

– Promotion et présentation comme exemple des cadres intégrés qui refusent la corruption et œuvrent inlassablement a une meilleure gestion de la chose publique, et défendent en priorité les intérêts publics au lieu de leur «mise au placard» comme fréquemment constate dans nos services et administration jusque-1A.

II-    Le secteur de la justice

Diagnostic

Instrumentalisation de la justice par le pouvoir exécutif

Manque de célérité dans l’administration de la justice Manque de moyens humains et financiers

Détentions arbitraires, dépassements de délais de détention

– Pénalisation des affaires civiles

Non effectivité de l’aide juridictionnelle

Ancrage de la corruption et de l’iniquité au sein de l’appareil judiciaire au point d’influencer des décisions de justice ou leur application

Notre vision

– Faire de notre justice une justice comprise et acceptée.

– Instaurer le respect, la confiance, l’équité et l’intégrité au cœur d’un système de justice évolutif, proche des citoyens, accessible, efficace et soucieux de l’intérêt public.

Mesures clés

– Encadrer l’émission des mandats de dépôts et réfléchir à la collégialité au niveau des cabinets d’instructions

– Encadrer les mesures de garde a vue au niveau de la police judiciaire par l’obligation de motivation des gardes vue

– Mise en œuvre de la responsabilité des juges par l’instauration de l’abus de pouvoir comme en matière administrative et rendre effective la responsabilité de l’Etat ainsi que des juges et magistrats en cas d’abus.

– Mise en place du juge des libertés

– Mise en place du juge d’exécution des peines

– Recruter des magistrats et greffiers en nombre significatif

– Conditionner l’accès aux fonctions de greffier à l’obtention d’au moins la maîtrise

– Recruter des contractuels comme assistants pour épauler les juges dans leurs tâches.

– Rendre effective l’aide juridictionnelle pour le respect des droits de la défense

– Rendre effective la carte judiciaire issue de la reforme de 2011 et son amélioration

Réformes du secteur

– Restructuration du conseil supérieur de la Magistrature afin de diminuer de manière significative le rôle du pouvoir exécutif au sein du pouvoir judiciaire.

– Encadrement plus strict et sécurisation des parcours professionnels des juges et magistrats afin de les rendre moins susceptibles de subir des pressions et autres mutations sanctions.

– Instauration d’une culture de motivation systématique des décisions de justice avant toute mise en application et d’une plus grande redevabilité des juges et magistrats dans l’exercice de leur profession.

III-   Le secteur éducatif et universitaire

Diagnostic global

-Insuffisance d’établissements

-Manque d’infrastructures

-Manque d’enseignants

-Manque d’attractivité de l’école publique

-Prolifération anarchique d’établissements d’enseignement priv2

– Politisation du milieu scolaire

– Grèves interminables

Paupérisation des enseignants

Notre vision

Reconstruire notre système éducatif pour plus d’efficacité et de performance et rendre l’école publique plus attractive.

Mesures clés

– Enseignement de nos valeurs culturelles, réintégration de la ruralisation à l’école

– Création de plus d’écoles publiques ou de salles de classes supplémentaires dans les écoles existantes pour diminuer les effectifs dans les classes

– Mise à la disposition des écoles d’enseignants qualifiés et en nombre suffisant

– Amélioration des conditions de vie des enseignants et du personnel d’encadrement

– Amélioration de la qualité des enseignements qui est en général décrite comme très dégradée

– Elaboration et mise à disposition de programmes scolaires de qualité et arrêter avec les improvisations fréquentes

– Amélioration de l’Hygiène dans les écoles (construction de latrines etc.)

– Assainissement des écoles

– Mise à disposition de manuels et de matériels didactiques adéquats et en nombre suffisant

– Construction et équipement de bibliothèques et approvisionnement en matériels informatiques

– Lutte contre la corruption, le favoritisme et surtout les diverses formes de pressions des parents qui souhaitent voir leurs enfants passer dans les classes supérieures

– Lutte contre l’insécurité en milieu scolaire

– Construction d’écoles assurant la formation professionnelle adaptee a chaque zone

(Agro-pastorale, pisciculture, … par exemple pour une zone agricole etc.)

-Encadrement des envois d’enfants de dignitaires en formation a l’étranger

– Meilleur encadrement des autorisations d’ouverture d’écoles privées surtout celles spécialisées notamment la sante.

– Relecture de l’article 20 du Code du Travail Malien qui classe l’enseignement privé au rang des travaux saisonniers

– Retour à la méthode syllabique

– Mise en place d’une politique de construction de logements sociaux pour le personnel enseignant

– Bannissement du favoritisme

– Redéfinition du rôle de l’AEEM

– Retrait de la gestion des finances des campus, parking des mains de L’AEEM et attribution de cette mission au Centre National des Œuvres Universitaires (CNOU)

– Arrêt de la politisation l’AEEM et instauration d’une culture de l’excellence dans le choix des leaders scolaires et universitaires.

– Encadrement plus strict des expérimentations de systèmes éducatifs

Réformes du secteur

– Création et ou renforcement des structures d’évaluation de la qualité et réévaluation dans les différents ordres d’enseignements.

– Recrutement d’enseignants formés par les structures publiques de formation d’enseignants uniquement.

IV-   Le secteur de la santé et de la protection sociale

Diagnostic global

– Difficulté d’accès à l’eau potable ou irrégularité de la distribution

– Insalubrité et dégradations des voies

– Difficulté d’accès a l’électricité ou irrégularité de la distribution

– Insalubrité et exiguïté des marchés et équipements collectifs

– Réconciliation à travers des concertations d’entente

– Chômage de masse

– Constat de la faillite des familles due en partie à l’abandon de nos vertus ancestrales

– Insuffisance des offres de logements viables (sociaux ou pas) surtout celles destinées aux Maliens vivant à l’étranger

– Difficulté d’accès aux soins et à des coûts élevés

– Insuffisance des structures sanitaires de base comme par exemple les CSCOM, les CSRef

– Mauvaise gestion des structures de santé et des caisses sociales

– Manque de personnel qualifié et disponible pour le service public

– Encadrement laxiste des autorisations d’ouverture de cliniques privées et d’autres établissements offrant des soins aux personnes

Notre vision

– Mise en place d’un système de santé favorisant l’accès universel aux soins dans des structures sanitaires de qualité et aux services sociaux de base.

– Amélioration continue de la carte d’implantation des structures sanitaires afin de réduire les déserts médicaux.

– Amélioration et élargissement de la couverture sociale surtout aux couches les plus défavorisées de notre société.

 

Mesures clés

Accès à l’eau

– Décentralisation des services de l’hydraulique au niveau des communes

– Multiplication des forages, des pompes solaires et mécaniques

– Réduction du coût de l’eau et révision des modes de payements des factures d’eau

– Assainissement les fleuves et interdiction du déversement des produits chimiques

Insalubrité et rues cabossées

– Mise en place des comités de vigilance sous la gestion du Maire et du chef de village pilotés par un conseiller communal

– Utilisation des containers a déchets dans les quartiers et leur évacuation régulière.

– Création d’un nombre important de dépôts de transit et de dépôts finaux

– Mise en place d’incinérateurs géants pour les (Whets et leur utilisation pour la production d’électricité, d’engrais,

– Restructuration la voirie dans le but de remplacer la société OZONE dans la gestion des déchets

– Plus grande implication des jeunes dans la collecte primaire

– Sensibilisation pour le changement de comportement

– Mise en œuvre d’une véritable politique d’aménagement des villes et villages

– Mise en œuvre de la couverture des caniveaux et le pavage des rues principales

Accès à l’électricité

– Vulgarisation de l’électrification (solaire et hybride) et de barrages hydroélectriques pour une meilleure couverture des zones habitées surtout en milieu rural

– Promotion et subvention de l’utilisation de l’énergie solaire

– Révision des politiques de gestion et du coût de l’électricité surtout en zone rurale par les sociétés chargées de la gestion

Insalubrité et exiguïté des marchés et équipements collectifs

– Reconstruction et modernisation des marches et interdiction des installations anarchiques

– Augmentation du nombre d’équipements marchants dans les plans d’urbanisation

– Responsabilisation individuelle, sanctions et lutte contre la corruption dans la gestion des marchés et autres équipements collectifs

Changement de vocation des espaces publics

– Suivi et gestion rigoureuse des espaces publics

– Meilleur encadrement des morcellements des parcelles à usage d’habitation, prévoir et préserver les espaces publics

– Mise à disposition des plans de masse et d’aménagement, information des populations et autres usagers

Lutte contre le chômage

– Adéquation de la formation à l’emploi et orientée vers les besoins des différentes zones du pays

– Valorisation du secteur privé pour un changement de mentalité, formation et mesures incitatives

– Insertion socioprofessionnelle des diplômés pour réduire considérablement leur exil (fuite des cerveaux) et l’enrôlement des jeunes par les groupes terroristes par la création d’emplois

– Promotion de l’industrialisation, l’auto-entreprenariat et le patriotisme économique par :

-La réduction du taux de l’électricité et des taxes

-La facilitation l’importation des intrants de l’industrie

– L’incitation des ouvriers et industriels à plus de professionnalisme pour avoir des produits de qualité

– Promotion de l’achat des produits locaux et meilleur encadrement des importations des produits pouvant concurrencer les productions locales de qualité comparable

Accès aux soins et AMO

– Meilleur encadrement des évacuations sanitaires des dirigeants du pays, pour les encourager à relever le plateau technique local et diminuer les charges liées auxdites évacuations sanitaires

– Meilleure gestion des médicaments AMO dans les pharmacies et dans les zones reculées, ainsi que la généralisation de cette assurance dans tout le pays

– Multiplication des Centres de Santé Communautaires (CSCom), Centres de Santé de Référence (CSRef), revalorisation du salaire du personnel sanitaire, et meilleur suivi de leur formation

– Facilitation de l’accès aux soins et à coûts maîtrisés et la mise en œuvre de procédures de bonne gestion des structures de sante et des caisses sociales

– Meilleure appropriation par les populations des questions socio-sanitaires

– Recrutement d’au moins deux cents (200) médecins et pharmaciens en spécialisation par an

– Création d’hôpitaux avec des équipements modernes et des spécialistes dans les cercles.

– Augmentation des centres d’urgences, de la médecine pré-hospitalière, des pharmacies hospitalières et de la recherche de développement

– Création d’une faculté de médecine à Sikasso et Mopti

Réformes du secteur

Les secteurs de la santé et de la protection sociale doivent être réformés et mieux gérés afin de traduire en actes concrets nos valeurs ancestrales de compassion et de solidarité agissante pour que les malades et les plus démunis puissent être accompagnés et mieux pris en charge par l’assistance sociale.

– Mise en œuvre effective du dossier médical individualisé afin non seulement de faciliter et rendre plus efficace les soins de santé par l’accès sûr et sécurisé aux antécédents des patients mais aussi et surtout favoriser la mise en œuvre d’une médecine préventive plus efficace et moins coûteuse.

– Instauration de mesures incitatives pour encourager les médecins à s’installer et exercer dans les campagnes.

– Meilleure utilisation des nouvelles technologies adaptées à nos réalités pour un accès élargi aux soins de santé de qualité à travers la télémédecine et les livraisons par drone.

V-     Le secteur du développement rural et des questions foncières

Diagnostic global

– Multiplication des problèmes fonciers

– Réduction des terres agricoles à cause de leur accaparement par des individus à des fins spéculatives

– Insuffisance d’écoles assurant la formation professionnelle adaptée au développement rural.

– Gestion approximative des terres agricoles irriguées et non irriguées

– Non revalorisation, et mauvaises pratiques conduisant au rejet par les populations du travail des agents de protection de l’environnement.

– Mauvaise négociation des contrats miniers et autres ayant un fort impact environnemental et écologique qui finissent par réduire superficies de terres agricoles par les dégâts causés à l’environnement par ces activités

– Délabrement avancé de l’état de nos routes et autres voies de communication rendant très difficile et coûteux l’approvisionnement en intrants des zones de production et pratiquement impossible l’évacuation des productions saisonnières vers les zones de consommation les laissant de fait pourrir sur place.

– Mauvaise gestion des couloirs de passage des animaux conduisant à des conflits récurrents meurtriers entre éleveurs et agriculteurs

Notre vision

Le Mali étant un pays à vocation essentiellement agropastorale car tirant la majeure partie de ses ressources et richesses de ce secteur d’activité, nous estimons qu’il est de l’intérêt de notre pays de mieux réguler, mieux gérer et moderniser les pratiques de ce secteur afin qu’il soit performant, fiable, durable et à même de garantir l’autosuffisance alimentaire, l’alimentation du bétail mais aussi et surtout valoriser son fort potentiel exportateur pourvoyeur de richesses et contribuant significativement à la recherche de l’équilibre de la balance commerciale de notre pays.

Meures clés

Gestion des terres :

– Dotation des paysans et autres agriculteurs de titres fonciers sur les terres qu’ils occupent et exploitent

– Mise en place des commissions citoyennes de gestion des terres à la place des Maires

– Faire de l’agriculture une profession et non une occupation

– Clarification du problème du foncier au niveau de l’Office du Niger pour que les terres soient cédées aux exploitants ou aux occupants

– Des semences : valorisation de la filière semence locale

– Homologation des engrais et tous les produits phytosanitaires à l’entrée

– Création et installation de centres de prestation agricole gérés et suivis par les paysans eux-mêmes

– Dynamisation des écoles agro-pastorales en les dotant des bourses de recherche pour la transformation sur place

– Révision des programmes de bitumage et d’entretien routier afin d’aboutir à la praticabilité en toute saison de nos routes et autres voies de communication et pénaliser les cas de dégradations anormales provoquées suite à des erreurs ou fautes attribuables aux usagers

Elevage :

– Encadrement strict de la divagation des animaux de toutes espèces confondues sur toute l’étendue du territoire

– Amélioration du cheptel local

Valorisation des sous-produits de l’élevage

– Regroupement des domaines de l’agriculture, l’élevage, la pêche, les eaux et forets/ environnement au sein d’un même ministère avec une dénomination explicite Changement du système de gestion des vaccins et autres médicaments pour maximiser leur efficacité

– Protectionnisme et valorisation des sous-produits de l’agriculture, relevage et la création de cahiers de charge spécifiques pour chaque catégorie de produit alimentaire à importer (autorisation d’importation)

– Transformation des sous-produits de l’agriculture et de l’élevage a hauteur de 50 pour cent minimum

Reformes du secteur

Mettre en place un code de la promotion des investissements dans le domaine agricole.

VI-   Le secteur de la sécurité et des forces de défense de l’intégrité du territoire national

Diagnostic global

– l’insécurité grandissante et recrudescence d’attaques de toutes sortes partout dans le pays occasionnant des dégâts matériels et des pertes en vies humaines

– Présence de toutes les forces étrangères sur le territoire de la République du Mali

– Mauvais équipement de nos forces de défense et de sécurité en moyens humains, matériels, logistiques et technologiques adaptes

– Formation inadaptée et non-continue des forces de défense et de sécurité

– Omniprésence du népotisme et de la corruption dans le recrutement des forces de défense et de sécurité

– Constats de corruption et de détournement de ressources dans la gestion l’armée

– Casernes non réhabilitées et mauvaises conditions de vie des militaires en général

– Modicité des primes de zone et insuffisance des effectifs sur les points et zones sensibles du territoire national (comme la frontière Mali-Mauritanie par exemple …)

– Faible soutien des personnes et initiatives courageuses qui veulent rassembler les Maliens afin de trouver des solutions adéquates pour en finir avec la rébellion au Nord du Mali qui n’a que trop duré et qui continue d’occasionner des pertes en vies humaines

Notre vision

Faire du Mali le havre de paix et de sécurité qu’il fut jadis et où les populations et nos visiteurs se sentent à nouveau en sécurité afin de vaguer sereinement à leurs activités quotidiennes. Pour ce faire, le Mali a un besoin impératif de se doter de forces de sécurité et d’une armée de métier, mieux formées et mieux équipées afin de faire face à leurs missions de sécurisation des personnels et des biens et de défense de l’intégrité du territoire national.

Mesures clés

Forces de sécurité : Police, Gendarmerie et Protection civile

– Amélioration des conditions de travail du personnel

– Amélioration de la qualité du recrutement et de la formation

– Renforcement des effectifs et multiplication des postes de police, de gendarmerie, et des casernes de pompiers

– Renforcement de la méritocratie dans les avancements et les promotions et de la fermeté dans l’application des sanctions en cas manquements graves aux obligations

Forces de défense

– Amélioration du cadre de vie dans les casernes a travers un programme d’investissement dans les infrastructures

– Amélioration de la qualité du recrutement et de la formation

– Orientation des meilleurs bacheliers dans les écoles de formation des forces armées et de sécurité

– Equipement des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) en matériels modernes et adaptes a la mission et au terrain

– Renforcement de la méritocratie dans les avancements et les promotions et de la fermeté dans l’application des sanctions en cas manquements graves aux obligations – Prise de mesures énergiques et fermes pour décourager toute velléité de prise des armes contre notre pays, de remise en cause son indivisibilité, l’intangibilité de ses frontières ou d’atteinte à l’intégrité de son territoire

– Faire de toute attaque dirigée contre les forces de défense et de sécurité une circonstance aggravante punie avec toute la rigueur de la loi.

VII- Le secteur de l’économie et de la création d’emplois

Diagnostic

– Les mines d’or et des entreprises assurant des missions de service public sont détenues par le secteur privé

– L’agriculture, la pêche, l’élevage, la pisciculture, les secteurs clés de notre économie non valorisés

– Absence d’une véritable politique de consommation locale due entre autres aux difficultés d’acheminement des productions locales vers les zones de consommation à cause des coûts et de l’état de délabrement avancé de nos routes et autres voies de communication

– Insuffisance d’industries et d’unités de transformation pour la mise en valeur de nos productions locales

– Non transformation du coton sur place avant l’exportation pour avoir plus de valeur ajoutée

– Taux de chômage très élevé surtout pour les jeunes

– L’esprit d’entreprise chez les jeunes n’est pas aussi présent qu’il le devrait

– Les jeunes ont des difficultés d’accès au crédit à cause des conditions de garantie

– Aucune promotion de la méritocratie

Notre vision

Notre pays malgré quelques désavantages naturels comme la continentalité, savane du désert et d’autres effets du changement climatique devrait pouvoir résolument s’engager sur la voie de l’émergence grâce à une économie basée sur des ressources humaines de qualité et une exploitation et gestion plus judicieuses de nos ressources et une vitalité de notre jeunesse dans la création de start-ups et d’entreprises innovantes dans le domaine des Technologie de l’Information et de la Communication (TIC).

Mesures clés

Au titre de l’Economie :

– Relecture du code minier, du code des investissements et du code des produits pétroliers

– Dénonciation des contrats miniers et leur renégociation au bénéfice des Maliens en général et des populations des zones minières en particulier l’accroissement de la part de l’Etat dans les ressources générées, formation des jeunes, transfert des compétences, investissement en infrastructures et dans les services socio-économiques de base dans les zones concernées, etc.)

– Création de sociétés minières sous forme de Partenariat Public-Privé (PPP)

– Structuration et valorisation de la petite mine

– Accélération de la mise en œuvre d’une agriculture performante tout en améliorant son écosystème et toute la chaîne de création de valeur en érigeant des agropoles par région selon les avantages compétitifs de la zone

– Révision des programmes d’entretien routier saisonnier surtout en saison pluvieuse pour permettre l’approvisionnement aisé en intrants des zones de production et l’évacuation des productions locales vers les zones de consommation à l’intérieur comme à l’extérieur du Mali

– Promotion des produits fabriques au Mali par leur priorisation lors des commandes publiques

– Mise en œuvre rapide des recommandations du livre Blanc de ]’Organisation Patronale de l’Industrie (ON) du Mali

– Création d’industries et d’unités de transformation pour la mise en valeur de nos produits locaux

– Réalisation de grands projets présidentiels en matière d’infrastructure par région et à Bamako (pont, aménagement de Berge de fleuve, centre d’affaires, aménagement de zone agricole, etc..).

Au titre de l’emploi :

– Mise en place d’une politique de formation qualifiante et professionnelle, de courte, moyenne et longue durée et en alternance dans les métiers en adéquation avec les besoins du marche du travail

– Mise en place d’une Structure Financière Décentralisée (SFD) sur fonds publics avec toute la garantie de l’Etat, dédiée au financement des projets entrepreneurials jeunes dans des secteurs bien précis (aménagement de zone rizicole a l’office du Niger, embouche bovine à Sikasso, pisciculture à Mopti, petite unité industrielle à Koulikoro, petite mine à Kayes, création de start-up, etc.)

– Incitation et récompense (accès privilégié à la commande publique, accès aux subventions publiques et au financement bancaire garanti en partie par l’Etat, fiscalité allégée) des entreprises privées et surtout industrielles qui créent des emplois de qualité au niveau de la frange juvénile.

– Promotion de la méritocratie et abandon impératif du clientélisme et des pratiques frauduleuses en matière d’embauche au Mali

Réformes du secteur

Plusieurs réformes nécessaires à concevoir avec l’appui des services spécialisés et consultants compétents dans les domaines de l’économie  de la création d’emploi et les mettre en œuvre rapidement afin de freiner l’exode de la jeunesse malienne et tous les dangers et pièges auxquels elle s’expose en voulant aller chercher une vie meilleure ailleurs par tous les moyens.

VIII-         Les questions des maliens de l’extérieur, de la diaspora et l’émigration.

Diagnostic

– Les ambassades et autres représentations consulaires du Mali à l’étranger ne sont pas au service effectif des maliens vivants à l’extérieur qui se plaignent de presque toutes ces structures qui devraient constituer un lien privilégié avec la mère-patrie.

Elies ne défendent pas de manière effective les intérêts du Mali et ceux des maliens de la diaspora.

– Le personnel envoyé dans ces ambassades et autres représentations consulaires ne sont ni suffisamment qualifiés ni dévoués pour faire en sorte que les Maliens de la diaspora ne soient pas moins bien traités par les autorités et les populations locales des pays d’accueil ou de transit que les émigrés de d’autres pays africains

– La constitution et la loi électorale en vigueur au Mali actuellement ne prévoient pas de sièges de députés pour les Maliens de l’extérieur (Afrique, Moyen-Orient, Europe, Amériques, Asie par exemple) à l’instar autres pays.

– Difficulté accrue pour obtenir de la carte NINA et autres documents administratifs par les citoyens maliens surtout ceux de l’étranger

– Aucune assistance aux Maliens de la diaspora en cas de certaines urgences, de décès ou certains cas d’emprisonnement

Notre vision

– Les citoyens maliens, qui ont choisi ou ont été contraints de s’exiler, vivant en dehors du territoire national, profondément attachés à leur pays d’origine et contribuant significativement à divers aspects de la vie au Mali doivent être mieux traités par les représentants du Mali dans leur pays d’accueil mais aussi et surtout au Mali pour ceux qui retournent ou séjournent

– Ils doivent bénéficier d’élus les représentants et défendant leurs intérêts dans des institutions citées de la République comme l’Assemblée Nationale

– Les ambassades et autres représentations consulaires doivent assister efficacement les  Maliens vivant dans leur juridiction pour certaines urgences collectives, font jouer les accords de coopération judiciaire pour obtenir des transfèrements dans certains cas avec l’accord du Menu.

– Elles interviennent pour assurer le rapatriement des corps des Maliens décès à l’extérieur du Mali

Mesures clés

– Les ambassades et autres représentations consulaires du Mali à l’étranger sont instruites de mieux défendre les intérêts du Mali et de se mettre au service exclusif des maliens vivants à l’extérieur avec pour résultat une assistance multiforme en accord avec eux pour des cas d’urgences collectives, et certains cas d’emprisonnement – Relocalisation ou augmentation du nombre des représentations consulaires dans certains pays afin de rapprocher ces institutions des ressortissants maliens bénéficiaires -Mise en œuvre d’une nouvelle politique appropriée d’envoi du personnel dans nos ambassades et autres représentations consulaires qui garantira les qualifications, compétence et dévouement au service des Maliens de la diaspora et muse en place de politique d’évaluation et de correction le cas échéant

– Révision et adoption de la constitution et la loi électorale du Mali, selon les modalités qui leur correspondent, et création de circonscriptions et de sièges de députés à l’Assemblée Nationale pour les maliens de l’extérieur (Afrique, Moyen-Orient, Europe, Amériques, Asie par exemple) a l’instar d’autres pays

– Facilitation de l’obtention de la carte NINA ou de la carte électorale s’il y’a lieu et des autres documents administratifs par les citoyens maliens surtout ceux vivant A l’étranger

– Augmentation du nombre de bureaux de vote et de circonscriptions électorales pour permettre aux maliens vivants à l’étranger de s’acquitter de leur devoir civique sans trop de difficultés.

Réformes du secteur

-Relecture de la loi électorale afin de créer des circonscriptions électorales permettant aux maliens vivants à l’étranger d’avoir des sièges de députés les représentant à l’Assemblée Nationale du Mali

-Redynamisation de la diplomatie malienne afin de la rendre plus efficiente et a male de défendre les intérêts du Mali et des maliens vivant à l’extérieur du pays et d’être actrice de l’amélioration des conditions de vie des maliens de la diaspora

-Mettre à disposition un fonds annuel conséquent au niveau du Ministère en charge des maliens de l’extérieur pour leur venir en aide rapidement en cas de nécessité d’évacuation, de décès ou certains cas d’emprisonnement avec l’accord du détenu.

Bamako, le 17 Mai 2018

 

Pour le CDR

Mohamed Youssouf BATHILY
Le Porte-parole

Le Reporter

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