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MANIFESTE POUR LA REFONDATION DU MALI : Faut-il croire à l’imam Mahmoud Dicko ?

Après une longue retraite dans sa mosquée de Badalabougou, puis un voyage en Arabie saoudite, l’autorité morale du M5-RFP, l’imam Mahmoud Dicko, est à nouveau dans l’arène politique avec un manifeste dans lequel il s’engage  à contribuer à la construction d’un nouveau pacte républicain. Ce message politique de cet homme de culte suscite des doutes et des interrogations chez de nombreux Maliens qui se demandent s’il faut croire encore à sa parole.

 

« Le Manifeste pour la refondation du Mali » n’est-il pas une nouvelle manœuvre de l’ancien président du Haut conseil islamique du Mali pour se positionner pour la présidentielle de 2022. En tout cas, tel semble l’avis de beaucoup d’internautes qui émettent leur doute sur les intentions de l’auteur du manifeste. « Seuls les naïfs mordront à cet hameçon. Les actes sont plus parlants que les discours. Nous en savons déjà assez sur cet homme », se moque l’ancien ministre, Konimba Sidibé.

L’imam Dicko, qui apparaît dans ce manifeste comme un homme épris de paix et de justice,  défenseur d’une gouvernance vertueuse est mis en cause par la classe politique pour avoir lâché tous les régimes avec qui il entretenait de bonnes relations. Feu le président de la République Amadou Toumani Touré, son successeur Ibrahim Boubacar Kéita, les Premiers ministres Soumeylou Boubèye Maïga et Boubou Cissé jusqu’à récemment M5-RFP sont autant de personnalités avec qui il partageait des secrets du pays avant de s’opposer. Il a contribué d’une manière ouverte ou cachée au départ de la plupart de ces dirigeants.

L’imam Dicko se justifie sur les raisons de sa rupture avec ces derniers en déclarant qu’il est  un être qui peut se tromper dans ses choix. « Je me suis souvent trompé en soutenant des hommes qui, guidés par des intérêts égoïstes et matérialistes, n’ont pas su incarner le redressement du Mali tant souhaité… Je me suis trompé. Je le regrette sincèrement », se justifie-t-il.

Malgré ces mauvais choix comme il le prétend dans son manifeste, l’imam Dicko voudrait être un porte-voix « d’un nouvel élan d’émancipation » au moment où les alliances politiques se scellent à quelques encablures  de la présidentielle 2022. « C’est un acte d’espoir et de paix. Je suis sans agenda caché, ni ambition personnelle ou intérêt partisan… », prévient-il.

Mais beaucoup  ne partagent pas  cet élan d’espoir qu’il veut impulser  à cause de la façon dont les alliances précédentes se sont terminées. Pour certains, l’imam est en train de placer des nouvelles cartes pour mieux se positionner pour les cinq prochaines années.

L’historienne Adame Bah Konaré est toujours de ceux qui doutent de son engagement. « L’action de l’imam Dicko, cependant fiché ami d’IBK, qui dit même avoir transformé les mosquées en lieux de campagne électorale pour ce dernier en 2013, a été une agitation de fond, une déferlante et menaçante, hurlante et agissante, qui a agrégé les frustrations populaires », prévenait  l’ex-première dame dans une lettre ouverte

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