La violence était à son comble ce lundi à Kati, ville garnison où résidait le général putschiste Amadou Haya Sanogo avant son transfert à Bamako à l’ex-base aérienne. Il faut dire que depuis l’arrestation de Sanogo, les manifestations se multiplient dans cette ville pour obtenir sa libération. Mais si celles du jeudi 28 novembre (lendemain de l’arrestation de Sanogo) et du dimanche 1er décembre ont été autorisées, tel n’était pas le cas pour ce lundi 2 décembre 2013. N’ayant pas eu l’autorisation, les partisans du général prisonnier, ont décidé de le faire dans l’illégalité et dans l’extrême violence.
C’est pourquoi le matin, ils ont vite fait de s’emparer de la ville en faisant des barricades partout. Du coup beaucoup d’automobilistes ont souffert le martyre puisque la circulation était bloquée.
Les policiers, notamment ceux du GMS mobilisés par les autorités, ont fait face à une hargne sans précédent des manifestants. D’ailleurs plusieurs d’entre eux ont été blessés. 4 personnes ont été interpellées.
C’est dire que la ville garnison reste sous haute tension d’autant plus que les partisans de Sanogo sont déterminés à mener le combat jusqu’à la libération de leur mentor, incarcéré depuis le mercredi 27 novembre 2013 à l’école de gendarmerie de Faladiè. Aujourd’hui un calme précaire règne dans la ville, mais la partie est loin d’être finie, nous a indiqué un habitant de Kati.
A suivre