La pendule affichait 15h 15 mn, le thermomètre indiquant 39°, le soleil brillait encore très fort ce vendredi, sur le boulevard de l’indépendance. Après plusieurs tours complets du monument de l’indépendance, notre équipe de reportage s’est s’est intéressée à l’aspect sécuritaire de la manifestation.
D’emblée sur le plan sanitaire, c’est le choc: le non-respect des mesures barrières. Les manifestants étaient entassés les uns contre les autres, impossible de parler de distanciation sociale. Les leaders, eux, portaient des masques de protection.
La sécurité était assurée par la police nationale et les agents de sécurité commis par les organisateurs de la manifestation. La garde nationale et la gendarmerie étaient là, mais discrètes. Les agents de la protection civile sont visibles à tous les carrefours menant au rond-point de l’indépendance. Plusieurs véhicules des sapeurs-pompiers étaient placés ça et là.
La masse est compacte. Les soldats du feu ont alors eu l’ingénieuse idée d’implanter leur poste de soins d’urgence sous le podium. En tenue bien correcte, portant des gants et un masque, le médecin chef du service de santé de la protection civile du District de Bamako, lieutenant-colonel Kolado Maiga, inspecte la prestation de ses hommes qui s’occupent d’un manifestant victime de malaise.
« Cela fait partie de nos missions régaliennes. Nous assurons la prise en charge pré-hospitalière des grandes manifestations et rassemblements. Dès que nous avons été informé par l’autorité hiérarchique de la tenue de cette manifestation, nous avons mis en branle tout un dispositif médical composé de deux médecins dont moi-même, et plus de 15 infirmiers d’État, tous formés à la médecine d’urgence », a expliqué lieutenant-colonel Kolado Maiga.
Ce dernier ajoutera que ses éléments sont équipés de kits d’urgence pour faire face aux cas de malaise. Il s’agit des cas d’hypoglycémie, de coups de chaleur, de brulures, de blessures, voire de petits traumatismes, a-t-il détaillé.
Pour le cas des patients qui ont été pris en charge, Kolado Maiga confiera que le premier est un vieux d’environ 70 ans qui est proche d’une hypoglycémie, avec la forte chaleur. Le second cas est un homme qui a eu une plaie ouverte lors d’une bousculade.
Le médecin ajoute que son équipe dispose d’antalgiques, de médicaments contre la douleur et des anti-inflammatoires qui ont permis de stabiliser les cas enregistrés.
À 16 heures 40 minutes, les agents de la protection étaient déjà à une dizaine de cas médicalisés sur place sans aucune évacuation.
A. TRAORE
Source: L’Essor