Au moins trois civils ont été tués dont un sans aucun doute par un policier : c’est le bilan des violences survenues lundi et mardi à Kayes, après la mort d’un motocycliste. Dans cette ville malienne située à l’ouest, sur les rives du fleuve Sénégal, les manifestants (jeunes pour la plupart) ont détruit des édifices publics. Après le drame, l’heure est à l’apaisement et le gouvernement malien appelle au calme.
De notre correspondant à Bamako
Le président malien Ibrahim Boubacar Keita a dirigé une réunion de crise mardi 12 mai. Étaient notamment présents le Premier ministre, le tout nouveau président de l’Assemblée nationale, le ministre de la Sécurité et les députés de la localité de Kayes. Le gouvernement a affirmé que justice sera rendue.
D’après nos informations, l’agent de police qui a tiré sur le motocycliste tué est désormais aux arrêts. « Il est entre les mains de la justice pour subir les rigueurs de la loi », précise un communiqué officiel. Des élus feront le déplacement pour contribuer au retour du calme.
Mais à Kayes, les jeunes se souviennent. L’un des leur qui jouait à l’acrobate sur une moto a perdu la vie à cause d’un coup de feu tiré par un policier. Ce dernier, battu par la foule, survivra. Le lendemain, des scènes de violence éclatent dans cette ville de l’ouest. La colère était visible dans les quartier comme « légal-ségou » ou encontre « plateau ». Un commissariat de police a été incendié, des coups de feu ont été entendus. Au moins trois civils ont perdu la vie. Un calme précaire règne sur place.
RFI