L’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH), a appelé à une “enquête indépendante et approfondie” pour situer les responsabilités et rendre justice aux familles des victimes des frappes aériennes françaises le 3 janvier dernier sur la localité de Bounty (région de Mopti) au Mali tuant 19 civils.
“Le travail réalisé par la division des droits de l’Homme et de la protection de la MINUSMA peut être considéré comme une première étape pour faire toute la lumière sur les circonstances de la mort de ces personnes. Nous demandons aux autorités maliennes et françaises de placer la quête de justice au centre de leur action, notamment par une enquête indépendante et approfondie pour situer les responsabilités et rendre justice aux victimes et à leurs familles”, a précisé Moctar Mariko, président de l’AMDH.
L’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH), Avocats sans frontières Canada (ASFC), la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et Amnesty International (AI) ont salué la publication du rapport de la MINUSMA, le 30 mars 2021, à la suite de l’enquête portant sur les frappes aériennes lancées par la force Barkhane.
Ce rapport, produit au terme d’une mission qui s’est déroulée à Bamako, Mopti, Sévaré, Douentza et Bounty, révèle que, le 3 janvier 2021, plusieurs frappes avaient tué 19 civils assistant à une cérémonie de mariage, démontrant la nécessité d’enquêtes judiciaires “approfondies” par les autorités maliennes et françaises sur ces faits qui pourraient constituer des crimes de droit international.
“Désormais, seule des enquêtes judiciaires permettront de mettre en lumière, le cas échéant, des responsabilités individuelles, et de qualifier les crimes”, a indiqué le directeur général des Avocats sans frontières Canada (ASFC), Pascal Paradis.
APS