Depuis l’avènement de la démocratie au Mali à nos jours, l’on avait toujours cru en un lendemain meilleur jusqu’à ce que le pays tombe malencontreusement entre les mains ravageuses de ceux qui tiennent, en ce moment, les commandes du patrimoine commun. Ils étaient pressés de diriger ce pays, vociférant partout qu’ils en avaient les compétences requises et qu’ils le transformeraient en un « havre de paix » et, même, un « Eldorado ». Alors qu’ils seraient, en effet, ceux-là même qui achèveraient le Mali.
Avec un slogan patriotique aussi fanfaron que pompeux, mais absolument creux, ils ont insidieusement réussi à embrigader la conscience populaire malienne. A cela, s’ajoute leur imposture religieuse qu’ils ont su exploiter pour endormir l’esprit de la communauté musulmane qui les avait naïvement crus acquis à leur cause. Le peuple ne jurait plus que par le nouveau capitaine du Navire Mali et son équipe, espérant béatement qu’il arriverait à bon port sans anicroche. Les Maliens se voyaient désormais embarqués pour un nouveau départ.
Mais, au final, tel ne fut guère le cas. Depuis, quasiment, 7 ans qu’il a accédé au sommet de l’Etat suite à ce qui pourrait ressembler en un plébiscite, IBK a littéralement laissé le Mali à la merci de sa famille et ses alliés politiques. Il ne s’est, lui-même, « maladivement » focalisé que sur son petit confort, à savoir, ses innombrables voyages présidentiels, sa volonté de rénover pompeusement le Palais présidentiel et sa résidence privée à coûts de milliards, l’augmentation vertigineuse du train de vie de l’Etat, son encensement quotidien par des griots mandingues à chaque réveil matinal avant qu’il ne prenne la route pour son bureau à Koulouba et les dépenses budgétaires pharaoniques pour des choses mondaines et accessoires.
Cela, tout en ignorant royalement qu’il préside aux destinées d’un pays qui n’ait nullement besoin d’un dirigeant aussi « jouisseur » que lui. Mais, lui, avec la bouche cousue, les oreilles bouchées et la tête baissée, a peinardement continué d’ignorer l’inexpressible amertume qu’endurent les Maliens, lesquels semblent n’y voir autre qu’un « cadavre » à la place de la Première Institution de la République. Avec une administration dolosive, amorphe et agonisante, le Président IBK s’est délibérément engagée à sacrifier l’avenir de la nation.
Depuis plus d’une demie-décennie, le Mali ne ressemble plus qu’à un navire sans gouvernail dont les commandes restent fermement tenues par des pirates sans foi, ni loi.
La Rédaction
Le Point du Mali