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Mali : un journaliste porté disparu depuis une conférence de presse à Bamako

Le journaliste Aliou Touré, présentateur d’une émission sur une radio malienne, est porté disparu depuis le jeudi 6 avril.

Un journaliste malien est porté disparu depuis qu’il a co-animé jeudi à Bamako une conférence de presse pour réclamer la libération d’un confrère, ont indiqué vendredi le collectif auquel il appartient et une organisation professionnelle. Le Collectif pour le développement de la République a dit dans un communiqué être « sans nouvelle de son secrétaire administratif depuis le jeudi 6 avril 2023 à 20 heures ».

Après une conférence de presse du CDR, « Aliou Touré n’a été aperçu ni par sa famille, ni par ses proches, encore moins par ses collaborateurs. Toutes les tentatives de le joindre par nos canaux habituels sont restées vaines », a dit le collectif. La Maison de la presse, organisation défendant les intérêts de la profession, a exprimé elle aussi son « inquiétude ». Dans un communiqué , elle a appelé les autorités « à tout mettre en oeuvre pour le retrouver sain et sauf ».

Conférence de presse

Aliou Touré a participé jeudi à l’animation d’une conférence de presse pour réclamer la libération de Mohamed Youssouf Bathily, dit Ras Bath, animateur connu et figure du CDR. Ras Bath a été inculpé et écroué le 13 mars après avoir déclaré que l’ex-Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga mort en détention il y a un an sous la junte avait été « assassiné ».

Soumeylou Boubèye Maïga avait été entre 2017 et 2019 le Premier ministre du président Ibrahim Boubacar Keïta, renversé en août 2020 par des colonels toujours au pouvoir aujourd’hui. Aliou Touré a remplacé Ras Bath au micro de l’émission que celui-ci animait sur la radio Renouveau FM. Dans son communiqué, le CDR s’adressant à la junte écrit que « l’Etat est le garant de la liberté et de la sécurité de tous les citoyens ».

Les voix discordantes peinent désormais à se faire entendre au Mali sans risquer d’être inquiétées. L’ONG Reporters sans frontières écrivait dans un rapport publié cette semaine que l’exercice de la profession de journaliste ne cessait de devenir plus difficile au Sahel, entre la violence des jihadistes et des groupes armés d’une part, et les pressions exercées d’autre part par les autorités et les régimes militaires.

Source : lepoint

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