En application de l’article 8 de l’Accord de Cotonou, qui encadre la coopération entre l’Union européenne et les Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) s’est tenu, le vendredi 30 mars 2018 au ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, le Dialogue politique entre le Gouvernement du Mali et l’UE. Cette cérémonie a été suivie par la signature de trois conventions de financement relatives à la réforme de l’Etat, à l’appui à l’inclusion scolaire et aux initiatives de la société civile.
En effet, le dialogue politique entre les deux parties est connu comme un instrument stratégique permettant de renforcer le partenariat et d’atteindre les objectifs de l’accord. Cette rencontre consacre la première session de l’année 2018 et a porté sur les questions d’intérêt commun. A ce titre, après la rencontre de 2017 et les réunions régulières tenues entre la Primature et les partenaires techniques et financiers, ainsi que les échanges bilatéraux réguliers par certains ministères sectoriels, le Gouvernement du Mali a souhaité informé les Etats membres de l’UE sur les thématiques d’actualité. Il s’agit du processus électoral en cours, notamment la présidentielle à venir et la situation sécuritaire au Mali. Ainsi, en ce qui concerne le processus électoral, les préoccupations de l’Ambassadeur de l’UE au Mali, M. Alain Holleville, ont porté sur la modification de la loi électoral, les nouveaux cartes d’électeurs et la prise en compte des nouveaux majeurs. Pour lui, vue le laps de temps qu’il y a, il urge d’accélérer le processus, surtout la confection des cartes d’électeurs, qu’il faudra acheminer à temps. Il souhaite aussi la mobilisation sur le terrain des éléments nécessaires au déroulement du vote, ce qui prend en compte l’aspect sécuritaire pour la bonne tenue des élections et à date. Face à ces préoccupations, M. Tiéman Hubert Coulibaly, a réitéré la volonté de l’Etat malien a honoré ses engagement en termes de l’organisation des élections, surtout la présidentielle et l’aspect sécuritaire. Après les débats à huis clos sur ces deux sujets brulants du moment, les deux parties ont procédé à la signature de documents portant sur trois conventions de financement entre la république du Mali et l’Union Européenne, un montant global de 175 millions d’Euros, soit 114 milliards 792 millions 475 mille F CFA.
Ainsi, la première convention porte sur un contrat d’appui à la réforme de l’Etat et la consolidation de l’état de droit au Mali de 2018 à 2020. Le montant de ce financement est d’environ 130 millions d’Euros, soit 85 milliards de F CFA.
La deuxième concerne le programme d’appui à l’inclusion scolaire au Mali pour un montant de 40 millions d’Euros, soit 26 milliard de F CFA pour une période d’exécution de 6 mois
Quant à la troisième, elle est intitulée programme d’harmonisation et d’innovations au bénéfice des initiatives de la société civile d’utilité sociale (HIBISCUS) pour un montant de 5 millions d’Euros, soit 5 milliards de F CFA, avec également une période d’exécution de 60 mois.
Après la signature des documents, le ministre en charge des Affaires Etrangères, indiquera que cela traduit la qualité de la coopération entre les deux parties. Et cela au titre de la mise en œuvre du programme indicatif national (PIN) dans le cadre du 11ième FED, signé le 6 mars 2015 à Bruxelles pour une enveloppe globale de 615 millions d’Euros, soit plus de 403 milliards de F CFA.
Dieudonné Tembely
Inf@sept