Trois soldats de l’opération Barkhane ont été blessés jeudi matin au Mali dans une attaque-suicide, a confirmé l’état-major des armées au JDD. L’un d’entre eux a été rapatrié en France.
Trois soldats français de l’opération Barkhane ont été blessés jeudi matin dans l’attaque de leur convoi par un véhicule piégé. Il circulaient à bord d’un véhicule de l’avant blindé (VAB) entre Ménaka et Indeliman, près de Gao, quand l’attaque est survenue. L’un des trois soldats a été plus sérieusement blessé que les autres. Il a été rapatrié dans la nuit vers la France où il est hospitalisé. Il est grièvement blessé mais son pronostic vital n’est pas engagé, précise l’état-major des armées au JDD. Les deux autres soldats, plus légèrement touchés, ont été pris en charge à Gao.
Une recrudescence des violences
La dernière attaque de ce type remonte à près d’un an au Mali. Visant un camp du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), elle avait fait 60 morts parmi les soldats maliens. Elle avait été revendiquée par Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Si les groupes djihadistes avaient été en grande partie chassés par l’opération militaire française lancée en janvier 2013, des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les djihadistes.
Depuis le début de l’intervention française, 20 soldats ont été tués au Mali, dont deux en 2017. Depuis 2015, les attaques djihadistes se sont étendues dans le centre et dans le sud du Mali et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger. Quelque 12.000 Casques bleus composent la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), tandis que la force française Barkhane compte 4.000 hommes dans la région. En outre, une force conjointe des pays du G5 Sahel (Mali, Tchad, Burkina Faso, Niger, Mauritanie) doit monter en puissance pour atteindre au moins 5.000 hommes d’ici au printemps 2018.
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