Sévaré, la plus grande ville de la région de Mopti, dans le centre du Mali, a été attaqué, très tôt à l’aube de ce samedi 22 avril 2023, par un véhicule kamikaze a débuté l’assaut suivi de fortes détonations. Les Forces armées du Mali (FAMA) ont aussitôt organisé la riposte. Le bilan n’est pas encore disponible.
« D’après mes informations, des coups de feu précédés de deux « très fortes déflagrations » (des obus ?) ce 22 avril, non loin d’un camp militaire de la localité malienne de Sévaré, dans la région de Mopti (Centre) », a tweeté Serge Daniel, journaliste et correspondant de RFI à Bamako. Peu après, il a annoncé une troisième très forte déflagration peu après 6h TU du matin non loin du même camp militaire malien de la localité de Sévaré.
Sur plusieurs images et vidéos qui circulaient sur les réseaux sociaux, avant le tweet du journaliste, l’on entendait des coups de feu et voyait une colonne de fumée s’élever dans le ciel, dans les encablures du camp militaire. Selon l’activisme Naïm Touré, citant trois sources depuis Twitter, il s’agirait d’une « attaque simultanée en cours contre la ville de Sévaré depuis 5H28mn ». Il a annoncé « plus de 100 blessés et des morts », sans que cela ne puisse être confirmé.
« Il s’agit d’une attaque au véhicule kamikaze ! Le véhicule selon mes premiers renseignements était posté sur les lieux depuis 48h. Les services de renseignements maliens étaient informés du risque d’attaque ont ignoré cette alerte (source G. P) », a-t-il écrit sur sa page Facebook. Vrai ou faux ? Toujours est-il que Sévaré est victime d’une attaque attribuée aux terroristes.
Deuxième attaque de Sévaré en un an
Il y a un an, jour pour jour, Sévaré avait fait l’objet d’une attaque avec le même mode opératoire et dans le même lieu, à savoir un véhicule bourré d’explosifs lancé sur le camp militaire. Deux autres camps militaires, Bapho et Niono avaient été ciblés, le même jour. Les attaques simultanées avaient provoqué la mort de six soldats des FAMA.
Ces attaques avaient été revendiquées par la Katiba Macina dirigée par le prédicateur peul malien et djihadiste Amadou Koufa. Notons que la katiba Macina est affiliée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM) dirigée par le djihadiste touareg malien Iyad Ag Ghaly. Le GSIM est lié à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).