Des représentants des groupes armés du nord participent activement au dialogue national inclusif, où ils affirment vouloir être une « force de proposition ». Mais leur présence a, aussi, cristallisé les tensions.
« Au delà de la cérémonie d’ouverture, il y a eu un réel engouement pour le dialogue. Plus de 1800 personnes sont au sein des différentes commissions. Et les sujets les plus attendus sont surtout ceux de l’accord de paix et la révision constitutionnelle », explique Cheick Sidi Diarra, à la tête du comité d’organisation du dialogue. Depuis le 14 décembre, délégués des partis politiques – à l’exception notable d’une partie de l’opposition, dont Soumaïla Cissé – , organisations de la société civile et groupes armés discutent à bâtons rompus au centre international de conférence de Bamako. Les débats sont âpres sur les thématiques retenues.
Mais un point, qui ne figure pas à l’ordre du jour, a aussi focalisé l’attention : la présence de représentants de groupes armés signataires de l’accord de paix d’Alger de 2015, dans un contexte où ce dernier est remis en cause par de nombreux acteurs.
Les étapes d’un retour négocié
Ils avaient initialement annoncé leur retrait des discussions, fin septembre, accusant le président Ibrahim Boubacar Keïta d’avoir ouvert la porte à une possible révision de l’accord. Ils ont finalement annoncé leur retour après de longues négociations, menée au fil de nombreuses rencontres avec les autorités de Bamako.