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Mali : qu’est ce que le GISM, ce groupe djihadiste qui revendique la capture d’un mercenaire russe de Wagner ?

Il sait conquérir le soutien des populations, est efficace au combat et la paix au Mali ne se fera pas sans son accord, ou son éradication. Le GSIM, groupe djihadiste affilié à Al-Qaïda, est un acteur incontournable du conflit au Sahel. Il revendique la capture d’un Russe de Wagner au Mali, une première. Retour sur l’histoire de cette puissante alliance djihadiste.

Il sait conquérir le soutien des populations, est efficace au combat et la paix au Mali ne se fera pas sans son accord, ou son éradication. Le GSIM, groupe djihadiste affilié à Al-Qaïda, est un acteur incontournable du conflit au Sahel.

Le groupe est né en 2017 de l’aggrégation de plusieurs groupes djihadistes sous l’autorité de Iyad Ag Ghali, un charismatique chef touareg omniprésent au Mali depuis le début des années 1990. Iyad Ag Ghaly a un peu plus de 60 ans. Figure du nationalisme touareg, il a entamé une lente dérive vers l’islamisme radical puis vers le djihadisme.

Iyad Ag Ghaly, le chef charismatique passé du nationalisme touareg au djihadisme

Il  fonde finalement son propre groupe, Ansar Dine, les «Défenseurs de l’islam» en  2010. Iyad Ag Ghaly prône un combat total contre le gouvernement de Bamako et noue très vite des liens avec al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).

Le GSIM, principal groupe djihadiste au Mali, a annoncé la capture d’un Russe de la société Wagner dans la région de Ségou.

Iyad Ag Ghaly  entraîne à sa suite nombre de combattants touaregs. Quand la guerre éclate au Mali en 2012, ses hommes prennent le contrôle de Kidal, la capitale touareg, et de Tombouctou. L’armée française repousse les djihadistes en janvier 2013. L’homme se fait invisble et crée donc en 2017 le GSIM. Son groupe supplante rapidement ‘Al-Qaïda au Maghreb islamique.

Dans une étude qui lui est consacrée, l’Africa center for strategic studies évoque, citant des experts, des revenus annuels évalués à “entre 18 et 25 millions de dollars, principalement via l’extortion sur les routes qu’ils contrôlent” et  “dans une moindre mesure les kidnappings pour des rançons”.

En janvier 2020, le sommet de Pau (sud de la France) réunissant Paris et le G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso) désignait l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS) comme l’ennemi numéro un. L’émir de l’EGIS, Adnane Abou Walid al-Sahraoui, était tué par l’armée française le 17 août 2021. L’EIGS, basé dans la région des trois frontières, plus au sud, est affaibli.
Dans un message audio en aout 2021, Iyad Ag Ghali, chef touareg du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, principal groupe armée djihadiste dans le nord du Mali, crie victoire. Il prédit la fin rapide de l’opération Barkhane. L’objectif est simple : remobiliser ses militants armés.

Et Bakhane se retire effectivement du nord du Mali au début de l’année 2022, notamment de Gao et Kidal, les deux villes que les djihadistes avaient pris en 2012. Le GISM  retrouve une liberté de mouvement que n’arrive pas à contrer les forces maliennes et les mercenaires de Wagner.

Le GSIM est donc aujourd’hui le groupe djihadiste le plus puissant de la  région. Le groupe, dont le nombre de combattants est estimé selon l’AFP autour du millier voire au delà, soit bien plus que l’EIGS, est par ailleurs extrêmement résilient. Il a survécu à la présence de Barkhane malgré la perte de nombreux de ses cadres. La société russe Wagner vient sans doute de l’apprendre à ses dépens avec la perte d’un de ses hommes.

Source: TV5
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