Assassinat d’un imam, meurtre d’un commerçant à son domicile, deux attaques armées… L’insécurité, ces deux dernières semaines, semble en recrudescence à Bamako et dans sa périphérie. Le gouvernement a mobilisé un millier d’éléments des Forces de sécurité et de défense (FDS) pour faire face à la situation. Premier bilan d’étape : plusieurs dizaines de suspects interpellés et des armes saisies.
Près de 600 suspects ont été interpellés en moins d’une semaine à Bamako et dans sa périphérie. Parmi eux, des dizaines de visages recherchés par la justice, comme ce gang de criminels qui écumaient l’est de Bamako ou encore des spécialistes du vol à la tire.
Les forces de défense et de sécurité (FDS) ont effectué plusieurs descentes dans des quartiers chauds de la capitale. Pour plus d’efficacité, certaines patrouilles étaient pédestres, d’autres motorisées.
Résultat : plus de 200 motos, dont une partie servait à commettre des crimes, ont été saisies, selon les chiffres fournis par la police nationale. Des motos saisies, mais également une vingtaine de véhicules. Les malfrats opéraient avec des armes. Et l’important dispositif déployé, un millier de membres des FDS, a permis de saisir plusieurs dizaines de pistolets automatiques, des fusils ainsi que des munitions.
Mais grâce notamment à des écoutes téléphoniques, une autre descente des FDS a été menée à la périphérie de Bamako. Là, une importante quantité de drogue a été saisie. Plusieurs personnes interrogées saluent à Bamako la réaction des autorités face à cette insécurité, tout en demandant que les dispositifs mis en place ne soient pas levés.