Les élections législatives au Mali, initialement prévues les 28 octobre et 18 novembre, ont été repoussées d’un mois, a annoncé jeudi le gouvernement. Un report que les autorités expliquent par une grève des magistrats ayant empêché le dépôt des candidatures dans les délais prévus.
Les législatives devaient avoir initialement lieu les 28 octobre pour le premier tour et le 18 novembre pour le second, soit exactement trois mois après l’élection présidentielle qui a vu la victoire du chef de l’État sortant, Ibrahim Boubacar Keïta.
Mais une grève « illimitée » des magistrats a empêché certains candidats « d’obtenir des documents administratifs constitutifs » de leur dossier avant le jeudi 13 septembre, date limite prévue pour le dépôt des candidatures, a expliqué dans un communiqué le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Le premier tour des législatives aura donc lieu le 25 novembre et le second le 16 décembre. La nouvelle date limite pour le dépôt des candidatures est fixée au 11 octobre, a précisé le ministère après une réunion avec les représentants des partis politiques.
Le mandat des députés maliens prendra fin le 31 décembre.
Contestation
Selon les résultats définitifs de la présidentielle proclamés par la Cour constitutionnelle, qui a rejeté les recours de l’opposition, Ibrahim Boubacar Keïta a été réélu avec 67,16% des suffrages au second tour le 12 août, contre 32,84% pour l’opposant Soumaïla Cissé.
Le chef de file de l’opposition qui a dénoncé des fraudes lors de la présidentielle, n’a toujours pas reconnu sa défaite, bien que IBK ait été officiellement investi pour un second mandat de cinq ans le 4 septembre.
JA