Dans son message à la nation ce lundi 31 décembre 2018, le président de la République a insisté sur la nécessité de relever le défi de la transition économique. Evoquant les difficultés liées à la mobilisation des recettes au cours de l’année écoulée, Ibrahim Boubacar Keïta(IBK) prie Dieu pour que la nouvelle année réponde à nos attentes pour une plus grande fluidité financière.
Dans son discours à la Nation, le président de la République a tenu à faire un rappel historique pour aborder la question de la transition économique. « Contre les malthusiens, l’école soviétique avait dit en son temps que le développement est le meilleur contraceptif. L’analyse des sociétés occidentales conforte ce postulat et cela doit amener à mettre le curseur sur le défi de la transition économique, j’allais dire le défi de la transformation économique », a dit le président IBK.
Avant de préciser : « Oui. C’est là une de nos plus grandes batailles. Le taux de croissance économique sera d’environ 5% en 2019, au même niveau donc que ces cinq dernières années, soulignant l’effort macroéconomique consenti mais également le dynamisme du secteur privé autant que la résilience du secteur primaire».
Dans cette perspective, fait-il savoir, le Gouvernement a franchi un pas important en adoptant la finance islamique comme mode de financement alternatif et moyen d’amélioration de l’inclusion financière. « Globalement, le Mali tient la route. Et loin d’être un gadget ou un outil de campagne électoral, le Programme Présidentiel d’Urgences Sociales, sera maintenu dans le dessein de combler le retard criard dans les services sociaux de base pour les parties de notre territoire qui en ont le plus besoin », a dit le chef de l’Etat.
Avant de poursuivre : « Quant au Programme Présidentiel de Rénovation Urbaine, nous en attendons légitimement qu’il change le visage de Bamako et de nos capitales régionales dans les meilleurs délais. Nous devons alors diversifier et accroître les sources de financement à cette fin, tout en élargissant les bases de notre assiette fiscale et douanière. Nous devons reconnaître que l’année qui s’écoule aura été très éprouvante sur le plan des recettes ».
Visiblement préoccupé, il prie Dieu pour que la nouvelle année réponde à nos attentes pour une plus grande fluidité financière. « Il reste que pour réussir la transition économique, nous devrons impérativement faire beaucoup plus et beaucoup mieux. Sans, en effet, une politique d’industrialisation massive mais intelligente car basée sur la pertinence de notre offre, nous n’irons pas loin », souligne le président de la République.
Mahamane Maïga
Lejecom