Les militaires français de l’opération Barkhane ont tué jeudi au Mali le chef d’un des principaux groupes jihadistes au Sahel, l’Algérien Yahya Abou El Hamame, a annoncé vendredi la ministre des Armées Florence Parly.
Chef de « l’émirat du Sahara » d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l’homme était le numéro deux de l’alliance jihadiste dirigée par le Touareg malien Iyad Ag Ghaly, le « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans » (GSIM).
« Cette action spectaculaire concrétise des années de recherche », souligne la ministre en saluant « l’action des forces françaises » contre « le chef d’un des principaux groupes armés terroristes sévissant au Sahel, concepteur et financier de nombreuses attaques contre les valeurs et intérêts communs que nous partageons et défendons avec les pays du G5 Sahel ».
Jeudi, la force Barkhane a intercepté Yahya Abou El Hamame dans un groupe de véhicules en progression au nord de Tombouctou, dans le centre du Mali, détaille le communiqué. « Dans cette opération associant moyens terrestres et aériens, les commandos de Barkhane ont neutralisé plusieurs terroristes », est-il précisé.
« C’est un coup très dur pour les groupes terroristes agissant au Sahel », se félicite le ministère français des Armées, en soulignant que le GSIM « aura perdu trois de ses principaux chefs en l’espace d’une année, tous des adjoints proches de Iyad Ag Ghaly ».
Cette annonce intervient le jour de la visite attendue au Mali du Premier ministre Edouard Philippe, accompagné de Florence Parly et du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
Depuis 2014, la France a déployé quelque 4 500 hommes au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane qui vise à lutter contre les groupes jihadistes opérant dans la région et au Sahara.
En dépit du succès de l’intervention militaire française de 2013, qui a permis la reconquête du nord du Mali occupé par les jihadistes, des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères régulièrement visées par des attaques. Les violences se sont progressivement propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, puis plus récemment au Niger ainsi qu’au Burkina Faso, où la situation est jugée la plus inquiétante.