Après le deuxième tour des élections présidentielles, la procédure de dépouillement suit son cours et les Maliens attendent les résultats. Avant même la publication des résultats officiels du second tour de la présidentielle, Soumaïla Cissé les a rejetés, évoquant des « fraudes ».
Le dimanche dernier, Les Maliens étaient aux urnes pour le second tour des élections. Une élection qui a connu une page triste avec la mort d’un chef de bureau de vote, tué par les djihaddistes.
Pendant que tous attendent, le candidat de l’opposition Soumaïla Cissé se déclare vainqueur.
Devant son QG de campagne, il a annoncé lundi à ses partisans avoir gagné le scrutin et a rejeté les résultats qui seront proclamés par l’administration.
Cissé indexe le gouvernement en place d’avoir “attaqué” et mis hors d’usage le système de comptabilisation de l’opposition dans la nuit de dimanche à lundi, alors qu’il était crédité selon lui de 51,93% des suffrages contre 47,53% pour le président sortant.
« J’en appelle à tous les Maliens à se lever (…) Nous n’accepterons pas la dictature de la fraude. La responsabilité de ce qui va arriver dans le pays est dans le camp du président de la république », a lancé lundi à ses militants M. Cissé, qui revendique la victoire.
Un peu plutôt dans la matinée, le ministre de la Sécurité publique, le général Salif Traoré, a annoncé que des perquisitions et des interpellations avaient eu lieu dans le camp de M. Cissé dimanche, en marge des élections.
Ce sont six membres de l’équipe de communication du candidat de l’opposition dont quatre Français, qui ont été interpellés et placés en garde à vue.
6 d’entre eux ont été relâchés après deux heures de détention dans un commissariat de la capitale, ont rapporté les proches de Cissé Soumaïla.
Afrikmag