« J’accuse l’alliance militaro-civile putschiste de vouloir bloquer la liberté d’expression et d’opinion. ». Actuellement caché dans le pays, Housseini Amion Guindo n’y va pas par quatre chemins. Selon lui, les autorités de Transition auraient tenté de le faire enlever à son domicile jeudi 11 novembre, en raison de son activisme politique.
« J’ai déjoué cette tentative, car je connais l’appareil d’État, affirme l’ancien ministre, qui assure avoir « reçu des informations précises sur la programmation de cet enlèvement. »
« Je reviendrai pour faire face »
« Poulo », comme il est surnommé au Mali, est président du parti Codem et surtout du Cadre d’échange des partis et regroupements de partis politiques pour une transition réussie, qui s’oppose frontalement aux autorités. Sur l’organisation des Assises nationales, que ce Cadre appelle à boycotter, et sur la prolongation annoncée de la durée de la Transition, notamment. Ces derniers temps, Housseini Amion Guindo ne s’est pas privé de s’exprimer, lors de meetings ou dans les médias, sur ces sujets.
Caché depuis trois jours, il indique s’être retiré « en lieu sûr pour [s]’organiser ». « Mais je reviendrai bientôt chez moi pour faire face, annonce-t-il, et j’apporterai des preuves de ce que je dis, que je mettrai à la disposition de la justice. »
Sollicitées par RFI, ni la présidence, ni la primature n’ont donné suite.