L’expert indépendant dit s’inquiéter je cite du « verrouillage sévère de l’espace civique et de la répression systématique des libertés d’expression et d’opinion, de presse, de réunion pacifique et d’association. Alioune Tine ajoute à cela le développement préoccupant de l’autocensure ».
Le rapport indique qu’au moins quatre organisations ont été dissoutes depuis fin décembre 2023. Parmi celles-ci, la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) et l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali.
Alioune Tine parle de « détérioration continue » de la situation des droits humains et de la protection des civils.
Il ajoute que l’insécurité et la crise humanitaire ont augmenté de plus de 2% le nombre d’écoles fermées entre novembre et décembre 2023. Près de 95000 enfants sont privés de leur droit à l’éducation.
Le document note que les exactions sont attribuées à des groupes armés comme le JINIM et l’EIGS. L’expert précise aussi qu’il continue de recevoir des allégations concernant les violations des droits humains attribuées aux FAMa. Le ministre de la justice garde des sceaux a dénoncé ce rapport qui charge selon lui, les autorités maliennes. Mamoudou Kassogué ajoute que la lutte contre l’impunité et l’organisation réussie du référendum constitutionnel dénotent la volonté des autorités pour le retour à un ordre constitutionnel.
« L’État doit se servir des résultats »
La commission nationale de droits de l’homme CNDH se dit étonnée du rejet « perpétuel » des rapports des experts de l’ONU sur la situation des droits de l’homme au Mali. Selon Aguibou Bouaré Président de la CNDH, l’État doit plutôt se servir des résultats de ces expertises comme repères, afin de découvrir la vérité,seul gage de mettre fin à l’injustice et à l’impunité.
Studio Tamani