Les Nations Unies ont condamné jeudi un attaque avec des tirs de mortiers contre le camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à Tessalit, dans la région de Kidal, dans le nord-est du pays, qui a blessé au moins 18 Casques bleus.
« Nous condamnons fermement l’attaque qui a eu lieu contre le camp », a déclaré le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse à New York.
La MINUSMA a immédiatement organisé des évacuations médicales et des renforts sécuritaires, a ajouté le porte-parole.
Une quinzaine d’obus se seraient abattus, tôt dans la matinée de jeudi, autour et dans le camp, qui est partagé par la MINUSMA, les forces maliennes (FAMA) et les forces internationales.
Selon un bilan provisoire, 18 soldats de la paix tchadiens ont été blessés, dont six grièvement.
« Nous leur souhaitons un prompt rétablissement », a déclaré le porte-parole du Secrétaire général.
Dans un exposé devant le Conseil de sécurité mercredi, l’envoyé de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, a noté que la région avait été secouée ces derniers mois par un niveau sans précédent de violence terroriste, le nombre de victimes d’attaques terroristes ayant été multiplié par cinq en trois ans au Burkina Faso, au Mali et au Niger.
Dans ces trois pays, plus de 4.000 décès dus à cette violence ont été signalés en 2019, contre 770 décès en 2016.