Après les avoir suspendus temporairement, le Mali a retiré l’autorisation de RFI et France 24. Les deux médias sont depuis interdits d’activité dans le pays malgré les protestations de nombreuses associations de défense de liberté de la presse.
Au Mali, une délégation de la plateforme des régulateurs de l’audiovisuel des pays membres de l’UEMOA et de la Guinée a rencontré le premier ministre malien le 30 mai. La délégation souhaitait discuter avec Choguel Maïga des motifs du retrait définitif de l’autorisation d’émission de RFI et France 24 au Mali.
«Suite à la décision souveraine de la Hac du Mali de fermer la Radio RFI et France 24, nous avons jugé nécessaire de venir et d’approcher le Mali afin d’avoir une version exhaustive de ce qui s’est passé. Le premier ministre nous a montré beaucoup d’ouverture et beaucoup de hauteur par rapport à la situation. Nous avons rencontré un chef du gouvernement bien informé au fait de ses responsabilités, un chef du gouvernement ouvert à ses frères africains », a déclaré Babacar Diagne (photo), président du conseil national de régulation de l’audiovisuel du Sénégal, au terme de la discussion.
Au cours de la rencontre, le chef du régulateur malien de la communication a soumis, selon les médias locaux, la convention d’exploitation et de diffusion de RFI et de France 24 à la délégation. Devant la presse, Babacar Diagne a assuré que « la partie malienne, malgré les manquements évoqués, reste ouverte à des propositions de solutions ».
La délégation s’est dite prête à répondre aux sollicitations de médiations des deux médias français pour régler la situation.
Servan Ahougnon
Source : Agence Ecofin