Les autorités maliennes ont publié, jeudi, dans le Journal officiel, le Décret n°2020-0072/PT-RM du 1er octobre 2020, portant promulgation de la Charte de la Transition, qui clarifie les rôles et pouvoirs du vice président
Publié dans le numéro spécial N°17 du 1er Octobre 2020, ce décret ne mentionne pas la possibilité pour le vice président de la Transition, le colonel Assimi Goita de remplacer le président de la Transition, Bah N’Daw, en cas de vacance du pouvoir, pendant la période transitoire.
Il est seulement spécifié, dans l’Article 7 de la Charte de la Transition, dans sa version officielle : « Le Président de la Transition est secondé par un Vice-président. Il est désigné suivant les mêmes conditions que ce dernier. Le Vice-président est chargé des questions de défense et de sécurité ».
Par ailleurs, l’article 9 précise que « le Président et le Vice-président de la Transition ne sont pas éligibles aux élections présidentielle et législatives qui seront organisées pour marquer la fin de la Transition ». Une disposition qui « n’est pas susceptible de révision ».
Plus tôt, le même jour de la publication officielle de la Charte de la Transition, le représentant résident, à Bamako, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Pr Hamidou Boly, a indiqué que si les choix du président et du Premier ministre sont conformes aux exigences de l’organisation sous régionale, celle-ci tient, “cependant, à s’assurer que le vice-président ne remplacera pas le président en cas d’empêchement”.
Cette possibilité qui était clairement exprimée dans une version de la Charte de la Transition, semble intriguer la CEDEAO qui, selon son représentant permanent, “ne veut pas que le vice-président puisse succéder au président dans des conditions pas claires», a ajouté, à l’issue d’une audience accordée par le president de la Transition, Bah N’Daw, au palais de Koulouba.
« Les sanctions contre le Mali vont être levées très bientôt parce qu’il y a eu des avancées », a encore annoncé le représentant de la CEDEAO au Mali, en raison des « progrès remarquables engrangés », a dit le Pr. Hamidou Boly.
Selon lui, la levée des sanctions imposées au Mali, par la CEDEAO, ne tient plus «qu’à quelques détails à régler ». «Il reste quelques petits détails au niveau de la Charte de la Transition qui concernent les attributions du Premier ministre qui doivent être bien clarifiés pour que cela ne pose pas d’ambiguïté dans le futur», a souligné le Pr Boly.
M. Boly a indiqué être venu, justement, à Koulouba pour remettre au président de la Transition, une lettre du médiateur Goodluck Jonathan à propos de ces détails.
Il avait tenu le même discours, un peu plus tôt, à sa sortie d’une audience que lui a accordée le Premier ministre, Moctar Ouane.
La CEDEAO tient, aussi, à ce que les dignitaires du régime déchu, toujours arrêtés à Kati, soient libérés ou mis à la disposition de la justice.
Moussa DIARRA
Source : L’ESSOR