L’école Mamadou Diarra de Médina Coura observe une cessation des cours pour une semaine, à partir de ce lundi 19 novembre. Cette suspension est due à l’odeur répugnante d’un dépôt d’ordures voisin. Ce qui empêche les élèves de travailler dans de bonnes conditions.
Ordures, à quelques mètres des fenêtres de classes. Voilà le quotidien des élèves et maitres de l’école fondamentale de Medina Coura. Ce n’est que ce matin que le conseil des enseignants de l’école a décidé de l’arrêt des cours, Parce que confronté à ce tas d’ordures depuis neuf années. Mais récemment, les déchets devenaient de plus en plus insupportables : odeur, insalubrité… Le dépôt est situé entre deux écoles et un centre de santé communautaire, un emplacement pas propice pour les habitants.
Si le corps professoral a décidé de suspendre les classes, ce qu’ils ont été poussés à bout. Cette grève représente leurs cris de cœur, un ralle-bol de plusieurs années de souffrances. Ainsi, ils lancent un appel à la mairie pour l’amélioration de cette situation.
Le problème d’ordures à Bamako
Lafiabougou et Medina Coura constituent les seuls et provisoires dépôts de la ville. Cette situation ne passe pas inaperçue et les habitants de ces quartiers s’en plaignent. Boubacar Fané, chargé des relations extérieures du collectif ‘’An ban ka siguida fe’’ de Medina Coura, « Ce dépôt est mal installé, nous avons épuisé tous nos recours pour ce problème.» a-t-il martelé.
Ce groupement, qui a vu le jour la même année que le tas d’ordure, lutte pour la bonne gestion des déchets. De ce fait, les jeunes de Medina Coura ont organisé précédemment une surveillance pour empêcher l’introduction des ordures dans le dépôt qui est actuellement débordé.
« C’est une lutte de tous les jours, à chaque fois qu’on essaie de se débarrasser de ses ordures, elles reviennent. Tant qu’il n’y aura pas de dépôt final dans la ville, nous ne pouvons s’attendre à un changement » a conclu Boubacar avec déception.
En attendant la fabrication d’un dépôt permanent, les classes de l’Ecole fondamentale Mamadou Diarra de Medina Coura, restent suspendues.
Aminata Simpara
La rédaction