Au Mali, cette tendance prend plus en plus d’ampleur, à tel point qu’aucune femme malienne ne peut s’en passer, cautionnant la mode. Il s’agit des mèches brésiliennes encore appelées cheveux naturels.
Les mèches brésiliennes, communément appelées cheveux naturels, ne tirent pas leur nom de n’importe où ; ils proviennent en effet de la source la plus naturelle que l’on puisse trouver, l’Homme. C’est en Inde qu’ils sont recueillis particulièrement d’hommes et de femmes qui donnent leurs cheveux en guise d’offrande. Ce sont ces cheveux aussi que certains indiens s’activent à vendre par kilogramme, qui finissent par se retrouver sur la tête des femmes africaines. Bien que leur prix exorbitant varie entre 50 000 et 300 000FCFA en fonction de la longueur, certaines Maliennes se permettent quand-même le luxe de s’en procurer.
L’ancienne miss ORTM, Fatoumata Koné, tiendrait une boutique qui renferme divers articles, y compris les incontournables cheveux naturels qui font que son commerce ne soit fréquenté que par des femmes privilégiées, selon ses mots. Selon L’essor, Mariam Fané est une utilisatrice de cheveux naturels particulièrement pour leur durée rallongée : « On a plus besoin d’acheter deux paquets de mèches en plastique chaque deux semaines, donc c’est économique », déclare-t-elle.
Cependant ces femmes privilégiées munies de leurs mèches brésiliennes suscitent la convoitise au point que les jeunes filles et même les femmes mariées cherchent par tous les moyens à s’en procurer pour ainsi tenter d’égaler la haute classe. Fait surprenant, elles ne se posent aucune limite s’il faut détenir des mèches brésiliennes, que ce soit en vendant leur corps ou en volant, elles sont prêtes à tout.
« J’ai dit à mon petit ami, avec qui je fais la même classe, mon désir de porter des mèches brésiliennes. Il m’a tout de suite montré qu’il n’est pas en mesure de combler ce désir en moi. Or, presque toutes mes camarades de classe en possèdent. J’ai trouvé une opportunité que j’ai saisie à deux mains : un salarié m’a fait des avances que j’ai tout de suite acceptées. Aujourd’hui j’ai en ma possession deux perruques de cheveux naturels : une longue et une courte », a déclaré une lycienne qui raconte comment elle a pu s’en procurer.
Par ailleurs, ces mèches brésiliennes plombent aussi le commerce des vendeurs de mèches artificielles, qui ne voient presque plus leur clientèle. La plupart de celles qui venaient s’en procurer ont désormais en leur possession l’objet de toutes les convoitises, les mèches brésiliennes.
Source: afrik