Le Mali vient de faire un nouveau pas qualitatif vers la réhabilitation des institutions de la république par l’élection du président de l’Assemblée nationale. C’est à Issaka Sidibé du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti du président Ibrahim Boubakar Kéïta (IBK), qu’est revenu le perchoir. Un choix qui conforte la majorité présidentielle ainsi que la marge de manœuvre du président démocratiquement élu l’année dernière. Mais pendant que le pays réhabilite lentement et sûrement ses institutions, la question de la réconciliation reste entière.
De véritables pourparlers entre Bamako et les groupes rebelles touaregs se font toujours attendre. Et IBK semble se hâter lentement pour rencontrer les chefs des mouvements armés qui avaient coalisé avec des groupes islamistes pour mettre le Nord-Mali sous coupe réglée pendant plusieurs mois. La pomme de discorde reste la question de l’autonomie de l’Azawad, cette partie septentrionale que les touaregs voudraient gouverner et gérer par eux-mêmes.
Pour le gouvernement malien, concéder une quelconque autonomie aux touaregs reviendrait à cautionner la partition du pays et donc légaliser la sécession. Jusqu’où ira ce bras de fer qui se fait, désormais, surtout par médias interposés?
Telle est la question qui fâche et qui plombe l’ouverture des négociations intermaliennes. Pendant ce temps, des milliers de réfugiés ayant fui les affrontements armés et les atrocités au Mali, notamment dans sa partie nord, scrutent le ciel au Burkina Faso et en Algérie pour savoir quand est-ce qu’ils pourraient rejoindre la mère patrie que certains ont quitté depuis deux ans maintenant.
Source: fasozine