Les responsables de la plateforme des syndicats de la santé du Mali (PLA.S.S.MA) étaient devant la presse, le lundi 23 novembre 2020 , au siège de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), afin d’éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur les difficultés auxquelles ils font face.
La plateforme des syndicats de la santé du Mali (PLA.S.S.MA) envisage d’observer une grève du 25 au 27 novembre prochain et du 07 au 11 décembre 2020, paralysant du coup les hôpitaux, les centres de santé de références et les associations de santé communautaires du Mali. Selon Dr. Boubacar Niaré, le secrétaire général adjoint de la plateforme des syndicats de la santé, ils ont déposé un préavis de grève, le jeudi 11 novembre dernier sur la table du gouvernement. Ledit préavis contient 5 points, à savoir l’application du statut des agents de la santé; l’intégration des contractuels sur fonds Asacos de la fonction publique des collectivités; la création d’une passerelle entre la fonction publique des collectivités et l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique; la gestion de la problématique de Bi-appartenance; l’intégration des contractuels des hôpitaux de la fonction publique de l’État; le payement intégrale et sans délai des arriérés d’émoluments du personnel de la santé. « En cas de non satisfaction des points ci-dessus énumérés, la plateforme syndical observera une grève, du 25 au 27 novembre et du 07 au 11 décembre 2020. La grève est inévitable, car depuis le dépôt de notre préavis à nos jours, le gouvernement n’a rien envisagé afin de l’éviter », a ajouté Dr. Niaré. Il ajoutera qu’ils ont eu un accord avec le gouvernement du Mali depuis le 25 Juillet 2018. « Jusqu’à présent rien n’a bougé… », a-t-il dit. Il a rappelé le rôle du secteur de la santé dans le développement d’un pays tout en faisant savoir que le gouvernement du Mali semble avoir d’autres priorités que d’assurer une meilleure prise en charge des citoyens et des agents de la santé. Dr. Niaré a informé que certains bi-appartenants ont des arriérés de salaires de plus de 20 mois. Ainsi des lignes de crédits ont été ouvertes afin qu’ils puissent toucher à leurs émoluments, mais sans succès. Dr. Nama Keïta de la fédération des syndicats de la santé (FE.SY.SAM) et Dr. Sory Ibrahim Famanta du collectif réclamant la proclamation des résultats des concours des enseignants chercheurs, ont dénoncé les multiples maux auxquels les agents de la santé sont confrontés au Mali et ont demandé aux membres du gouvernement de se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard. Ils ont rappelé la grève illimitée qui a paralysé les structures sanitaires du pays en mars 2017 ainsi que les dégâts engendrés tout en invitant le gouvernement à mettre tout en œuvre pour la satisfaction de leurs doléances.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain- Mali