Les groupes armés du nord du Mali composés du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), ont décidé vendredi de libérer les locaux du gouvernorat de Kidal, selon une déclaration rendue publique le même jour suite à leur rencontre avec les délégations des Nations unies, de l’Union africaine, de la CEDEAO et de l’Union européenne à Ouagadougou.
A l’initiative du Représentant Spécial des Nations Unies au Mali et Chef de la MINUSMA, une délégation restreinte du Comité de Suivi et d’Evaluation de l’Accord préliminaire de Ouagadougou a rencontré la coordination politique du MNLA, du HCUA et du MAA, à Ouagadougou le 8 novembre 2013, selon le texte.
Le 18 juin dernier, le gouvernement malien et la coordination du MNLA/HCUA ont signé un accord préliminaire de paix.
Lors de la réunion tenue vendredi 8 novembre à Ouagadougou, le MNLA, le HCUA et le MAA ainsi que leurs interlocuteurs ont « passé en revue la mise en application de l’Accord de Ouagadougou et relevé certains obstacles au lancement effectif des pourparlers de paix », précise la déclaration.
« Dans un élan de compromis et pour avancer dans la mise en oeuvre rapide de l’Accord préliminaire de Ouagadougou et en particulier vers la deuxième phase de l’Accord devant aboutir à un Accord global de paix, le MNLA, le HCUA et le MAA ont décidé de quitter le gouvernorat et la radio à Kidal au plus tard le 14 novembre en présence de la communauté internationale représentée par la Commission Technique Mixte de Sécurité (CTMS) », peut-on lire dans leur déclaration.
L’occupation des locaux du gouvernorat de Kidal et la station régionale de l’office de Radiotélévision du Mali (ORTM) est, selon le président malien Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), une des « situations insupportables à Kidal ».
Le président IBK a réitéré mardi dernier à Bamako lors de la première réunion ministérielle des affaires étrangères de l’ONU pour les pays du Sahel et du Maghreb en présence du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, sa « position de refus face au cas à la situation de Kidal ».
Par ailleurs, les trois groupes armés « demandent au président du Comité de Suivi et chef de la MINUSMA de réunir d’urgence la CTMS », « afin de définir les modalités pratiques de mise en oeuvre des mesures permettant de garantir la sécurité des populations dans la région de Kidal en particulier et dans l’Azawad en général ».
Les trois groupes « saluent la détermination de la communauté internationale à accompagner les pourparlers inclusifs de paix et à s’assurer de leur début dans les délais prescrits par l’article 21 de l’Accord préliminaire de Ouagadougou », souligne la déclaration signée par Bilal Ag Acharif, secrétaire général du MNLA, Sidi Ibrahim Ould Sidatt, secrétaire général du MAA et Alghabass Ag Intalla, vice-président du HCUA.