Au Mali, les Russes sont arrivés à Ménaka, dans la zone dite des trois frontières, où l’influence des groues armés djihadistes est particulièrement forte, depuis le mercredi 15 juin dans l’après-midi.
Le processus est désormais bien rôdé : à mesure que les soldats français de la force Barkhane se désengagent du Nord, les supplétifs russes de l’armée malienne investissent leurs bases. Ce fut le cas à Tombouctou, à Gossi et à présent donc à Ménaka, dans le nord-est du pays, près de la frontière avec le Niger. Une base que Barkhane a quittée lundi, dans un contexte très particulier et très différent des autres zones où les combattants russes se sont déployés jusqu’ici.
Offensive de l’Etat Islamique
La région de Ménaka connaît depuis début mars une offensive ultra-violente de la branche sahélienne du groupe État islamique et, face aux jihadistes, jusqu’ici, ce sont des groupes armés locaux, signataires de l’accord de paix de 2015, qui se sont retrouvés en première ligne. La question se pose donc, pour la première fois, de l’articulation sur le terrain de ces différents acteurs.