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Mali : Le secteur minier se réorganise

La transition malienne entend insuffler une nouvelle dynamique au secteur minier du pays. C’est ce que l’on peut retenir de la sortie médiatique, la semaine dernière, de Lamine Seydou Traoré, ministre des mines, de l’énergie et de l’eau qui autorise à nouveau, l’attribution des titres miniers après quelques retouches dans le Code minier afin d’attirer le maximum d’investisseurs.

 

Temporairement suspendus à l’arrivée du gouvernement de la transition, les titres miniers peuvent être maintenant attribués. C’est la nouvelle portée à la presse au cours de la semaine dernière, par le ministre des Mines, de l’énergie et de l’eau, Lamine Seydou Traoré. Il ressort que cette levée de suspension des titres miniers fait suite à la signature du décret fixant les conditions et les modalités d’application du Code minier et de celui relatif à l’approbation de la Convention d’établissement-type pour la recherche et l’exploitation des substances minérales. Des réaménagements des textes qui devront permettre d’attirer davantage les investisseurs dont le Mali a tant besoin pour soutenir son économie.  Et ce, d’autant qu’en 2019, le secteur minier a contribué environ à 400 milliards de FCFA dans les recettes du budget de l’État. Cela représente 70% des exportations et près de 10% du Produit intérieur brut (PIB).

Toutefois, selon le ministre Traoré, les premières lois minières notamment celles adoptées dans les années 1990 et 2012, ont été essentiellement centrées sur la recherche d’investisseurs étrangers. Elles n’ont pas alors permis, selon lui, d’atteindre les ambitions que s’étaient fixés les gouvernements précédents. D’où la nécessité d’une nouvelle loi pour pouvoir se donner les moyens d’explorer tous les contours de la question et de la situation. Et en la matière, à en croire au ministre, il faut parvenir à intégrer les questions relatives, notamment à l’environnement, à la répartition des revenus issus de l’exploitation minière ou à la notion de contenu local. « Prenant en compte toutes ces questions, dit-il, le gouvernement du Mali a donc orienté sa nouvelle vision de l’activité minière vers une dynamique de développement durable. Ce qui devrait incorporer trois plans essentiels à savoir le plan économique, social et environnemental ».

Aussi, de l’avis du ministre, toute la chaîne de valeur du secteur minier doit permettre, par exemple, à des entreprises locales de devenir des partenaires actifs pouvant contribuer à la création d’emplois, voire au développement des localités d’exploitation. Cela conformément, selon lui, aux orientations stratégiques des autorités de la Transition qui estiment que ce secteur doit autant contribuer à générer des ressources fiscales pour le pays, améliorer les conditions de vie des populations et rester rentable pour continuer à attirer les investisseurs. Pour le moins, le ministre se laisse convaincre que « nous sommes voisins à des pays qui disposent de cadres législatifs et réglementaires attractifs. La concurrence est aujourd’hui rude entre les États. Chacun cherche à attirer le maximum d’investisseurs. Il faut le faire dans une dynamique vertueuse et c’est cette vertu que nous essayons de cultiver aujourd’hui ».

Source : Afrimag
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