Des tirs d’armes automatiques avaient été entendus mardi matin aux abords de l’école de gendarmerie de Faladié, un quartier périphérique de Bamako. Selon des témoins, les détonations ont commencé vers 5h et ont persisté jusqu’à environ 7h50, sémant la confusion parmi les habitants. L’attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Dans un communiqué officiel, l’État-major général des armées (EMGA) a confirmé que des terroristes ont tenté de s’infiltrer dans l’école de gendarmerie. Les forces armées maliennes (FAMa), grâce à une réaction rapide et coordonnée, ont rapidement maîtrisé la situation. Les opérations de ratissage se poursuivent pour neutraliser toute menace résiduelle.
Parallèlement, Madina Sissoko Dembelé , Ministre des Transports et des Infrastructures, a annoncé une restriction temporaire d’accès à l’aéroport international Président Modibo Keita Sénou, situé à proximité de l’attaque. Il a invité les usagers à rester calmes et a assuré que les restrictions seraient levées prochainement, avec un communiqué officiel à venir.
Il a insisté sur le fait que les forces armées maliennes sont professionnelles et engagées dans la lutte contre le terrorisme.
Le CEMA a également demandé d’éviter les amalgames, rappelant que l’objectif des terroristes est de semer la division. Les personnes interpellées seront remises à la gendarmerie pour enquête. Les ratissages et les recherches se poursuivent dans la région.
En début d’après-midi, le JNIM a diffusé les images de l’intérieur de l’aeroport de Sénou, affirmant avoir tué plusieurs membres de Wagner et détruit des aéronefs. Plus tard, la chaine de propagande a publié les images de deux personnes, les présentant comme les meneurs de l’attaque de la gendarmerie de Faladié.
Ce n’est pas la première fois que Bamako est ciblée par des attaques terroristes. En 2015, l’hôtel Radisson Blu avait été assiégé, faisant 20 morts, dont des étrangers. En 2017, le campement touristique de Kangaba avait également été attaqué, faisant une vingtaine de morts. Les installations militaires ont également été visées : en 2014, la base militaire de Kati a subi une attaque meurtrière, suivie en mars 2022 par une autre attaque sur cette base stratégique, causant des victimes parmi les soldats maliens.
Source : apanews