Exigées par la convention N° 144 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) relative aux normes internationales de travail ratifiée par notre pays, l’organisation d’élections professionnelles constitue du moins, une des résolutions fortes des assises nationales de la Refondations (ANR).
Outre le pacte de stabilité sociale (trêve sociale) avec les syndicats en vue de la décrispation du front social, les autorités de transition s’engagent à organiser les élections professionnelles entre les syndicats. Uniquement ouvert aux syndiqués, celles-ci (élections professionnelles) à la différence des élections politiques, constituent un scrutin entre les organisations syndicales en vue de déterminer le plus représentatif. A l’issue du scrutin majoritaire, le syndicat a mêne d’engranger plus de la majorité des voix sera considéré comme légitime et représentatif pour parler au nom de la corporation. Longtemps réclamée par les pouvoirs publics et les organisations professionnelles (centrales syndicales) ces élections professionnelles représentent des enjeux stratégiques pour ces différents acteurs pour diverses raisons.
Pour les premiers, qui doivent à la fois assumer les taches essentielles de l’Etat pour le bonheur des populations et faire face aux doléances de 15 syndicats d’enseignants de l’enseignement secondaire général Technique et Professionnel, 3 syndicats pour l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, 11 syndicats au niveau de la police nationale, ces élections professionnelles leurs conféreront un interlocuteur unique et fiable pour chaque secteur d’activité. Ce qui lui pour le moins, lui parait préférableà l’option actuelle de traiter isolement des revendications catégorielles de diverses organisations syndicales pour la même branche d’activité.
Du coté des syndicats, elles les permettra de jauger le degré de représentative de chaque entité et de clarifier la question de la représentation des organisations syndicales dans les structures et institutions publiques comme le Haut Conseil Economique et social, les conseil d’administrations de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des jeunes ou de l’Agence Nationale de l’Emploi (ANPE) devenue la seule gardée de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) au motif qu’elle en est la grande et plus représentative centrale syndicale, sans que cela ne soit certifiée par aucune élection professionnelle.