Suite à l’attaque contre la basse militaire de Dioura le dimanche 17 mars dans le centre du pays, le débat sur les bataillons unités spéciales antiterroristes se relance. Pour la consolidation de la paix et de la sécurité dans le nord du pays, des décrets issus de l’article 30 de l’accord de paix d’Alger ont été émis le 8 mars 2019. La coalition des mouvements de l’Azawad (CMA) a fait part de ses doutes sur la mise en œuvre de ces bataillons.
D’après le décret, les bataillons unités spéciales effectuent des missions militaires, d’action de combat, de renseignement et d’assistance dans le nord tout comme au centre du Mali. Malgré cela, la CMA soutient que toutes les conditions pour leur opérationnalisation ne sont pas encore réunies. Pour le secrétaire général du groupe autodéfense touareg Imghad et alliés du (Gatia) sur la RFI : « Il y’a à peu près plus d’un tiers du territoire où l’armée est persona non grata pour défendre les engagements que l’État a pris en 2014. C’est du pain béni pour les terroristes qui ne craignent quasiment rien en dehors des passages de la force Barkhane qui n’a pas tous les effectifs nécessaires pour occuper cette zone. Quand il y aura des unités spéciales, elles auront le droit d’aller partout sur le territoire. » Pour conclure, un responsable du Gatia déclare que « l’armée régulière a été clouée au sol depuis le début du processus » et qu’en total, cinq bataillons doivent composer ces unités spéciales antiterroristes.
Source: Le Pays