Le véritable but de cette mission de deux semaines du FMI au Mali est de niveler les malentendus entre le Mali et l’institution de Bretton Woods. Mais ce qui est sûr : le Mali n’aura pas de crédit du FMI avant le mois de décembre 2014.
La mission du FMI qui se trouve actuellement à Bamako opère dans le cadre de la deuxième revue 2014 du programme triennal conclu avec le Mali en décembre 2013.
Ce séjour des experts du FMI, avec à leur tête Christian Josz, expert en charge de l’évaluation des performances économiques de notre pays, et le directeur adjoint du département Afrique du Fonds, Roger Nord, sera très décisif. Car les résultats de la première revue 2014 doivent être restitués rapidement au Conseil d’administration du FMI, cela aurait dû être fait depuis longtemps. Les transactions à polémiques effectuées par le gouvernement à savoir l’achat d’un nouvel avion présidentiel et d’un contrat passé par le ministère de la Défense pour 105 millions d’euros par un intermédiaire privé sont les causes de ce retard.
Tous les partenaires techniques et financiers du Mali ont les yeux rivés sur la mission du FMI qui séjourne actuellement à Bamako et en attendent les aboutissants, notamment la Banque mondiale, la France, l’Union européenne, etc. Aux dires d’Anton Op de Beke, représentant du FMI au Mali, il y a eu une utilisation disproportionnée d’une provision du code du marché public qui permet au ministère de la défense de faire des achats exigeant le secret militaire. Que ce qui intrigue le Fonds c’est que cette provision a été utilisée pour toutes sortes d’achats qui incluent cet avion présidentiel, y inclut ses fournitures qui ne sont pas du tout de nature militaire, mais « une mauvaise utilisation des ressources limitées du pays » a dit monsieur Op de Beke. Avant d’ajouter que le FMI n’envisage pas accorder de crédit au Mali avant l’approbation du rapport qui sera soumis au Conseil d’administration du Fonds, au mois de décembre prochain.
Rokia DIABATE
Le pretoire