Dans le cadre de la semaine nationale de l’intégration africaine, le ministère des Maliens établis à l’extérieur et de l’intégration africaine dirigé par Mossa Ag Attaher a organisé, le samedi 25 mai 2024, à la Tour de l’Afrique (Bamako), une cérémonie de montée des couleurs africaines. Ladite cérémonie était présidée par le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, en présence des membres du gouvernement, des diplomates accrédités au Mali, des panafricanistes, des différentes communautés africaines au Mali et de nombreuses personnalités. Au cours de la cérémonie, un hommage a été rendu à feu Adama Samassékou, panafricaniste et ancien ministre du Mali.
A l’instar des autres pays frères d’Afrique ainsi que de la Diaspora Africaine, le Mali célèbre chaque année le 25 mai, date commémorative de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) en 1963. Pour cette année 2024, le thème retenu est : « Éduquer une Afrique adaptée au 21e siècle : Construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif, tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique ».
C’est par l’exécution des hymnes dont celui du Mali que la cérémonie a démarré. Puis, le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, a fait le tour pour saluer les différentes communautés africaines mobilisées pour la cause. Et c’est par les chants et danses que ces différentes communautés recevaient les autorités à la Tour de l’Afrique. Après la salutation des différentes communautés africaines, le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, a accordé une interview à la Presse dans laquelle il indique que le 25 mai est une journée importante pour l’ensemble du peuple malien. Avant de rappeler que le Mali est fondateur de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1963 devenue plus tard l’Union africaine (UA). «Dans nos constitutions, quel que soit le régime politique, de l’indépendance à aujourd’hui, nous avons toujours inscrit en lettre d’or que le Mali est prêt à abandonner tout ou une partie de sa souveraineté au nom de la construction de l’unité africaine. Aujourd’hui, nous faisons partie de toutes les organisations qui ont vocation de réunir les Africains pour en faire un grand ensemble géopolitique qui peut peser dans le monde », a-t-il dit. Il estime que les peuples sont en avance sur les hommes politiques. « L’AES (Alliance des Etats du Sahel) que vous venez de voir naitre et dont les ressortissants des pays sont massivement représentés sont entourés par les peuples des autres pays africains. Ça montre en réalité que les peuples ont déjà fait leur AES, mais ce sont les gouvernements qui sont en train de réfléchir… », a déclaré Dr. Choguel K. Maïga. Il a salué les communautés africaines, avant de les inviter à continuer leur travail de mobilisation et de sensibilisation. « Lorsqu’on voit les Africains mobilisés, ça fait chaud au cœur pour ceux qui gouvernent les pays. Cette année, nous avons tenu en commémorant cet évènement en y associant un évènement phare organisé par les panafricanistes à la mémoire de Adama Samassekou, un de nos illustres devanciers, un grand homme de culture et de savoir du Mali qui a consacré une grande partie de sa vie à la bataille pour la construction d’un grand ensemble africain », a souligné le Premier ministre. Enfin, il a félicité tout le monde pour la mobilisation autour de cette fête pour tous les Africains.
Le ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’intégration africaine, Mossa Ag Attaher, estime que cette commémoration de la journée de l’Afrique vise à célébrer l’unité, la diversité et les progrès du continent. Selon lui, c’est l’occasion pour chaque pays d’organiser des événements dans le but de favoriser le rapprochement entre les peuples africains. A ses dires, l’objectif est de magnifier le panafricanisme et de projeter l’Afrique dans la vision d’un continent intégré, prospère et paisible. Par ailleurs, il a souligné que plusieurs activités sont prévues dans le cadre de la semaine de l’intégration africaine dont des manifestations éducatives, culturelles et artistiques, des conférences-débats, des ateliers et des journées d’échanges et de réflexions.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain