» Depuis quelques semaines, nos forces ont mené des opérations qui ont permis de neutraliser une quarantaine de terroristes qui tentaient de se regrouper. » Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a fait ce bilan flatteur pour l’opération Serval ce matin sur BFM-TV. A l’état-major des armées, on n’en rajoute pas : » C’est une réalité permanente de Serval. «
On n’aura pas plus de détails sur le nombre exact de jihadistes neutralisés et les circonstances (actions massives préparées ou d’opportunités). Mais le porte-parole de l’EMA, le colonel Gilles Jaron, préfère mettre l’accent sur l’impact de Serval au nord du Mali : » C’est une réalité permanente de Serval aujourd’hui et depuis l’automne. Les actions des forces françaises portent. Et à tout instant, elles peuvent se reproduire. »
L’action de la nuit du 4 à 5 mars qui a permis de neutraliser dix terroristes, dont « Barbe rouge », Oumar Oul Hamaha, a été un bombardement ciblé pour illustrer » la caisse à outils » de Serval comme force de contre-terrorisme.
Cela préfigure la réorganisation au Mali (1 000 hommes cet été) et celle en cours pour toute l’Afrique de l’ouest et centrale. Celle-ci est en train de se mettre en œuvre et le nouveau dispositif sera bouclé dans les semaines à venir, dit-on à l’état-major.
Ce sera à l’image du Commandement des moyens aériens, situé à N’Djamena, qui centralise et coordonne les besoins en transports, observations ou frappes, vers Serval ou Sangaris, vers le Mali ou la Centrafrique. Ou ailleurs, de Djibouti à Dakar en passant par le Niger et le Burkina-Faso. » C’est une préparation à l’esprit des 3 000 pax en place pour cette mission fin avril mi-mai. «