Au lendemain de l’annonce de la suspension du président de la commission électorale nationale indépendante (Céni) et de son questeur, des heurts ont eu lieu Mardi 23 octobre au siège de l’institution à Bamako. Plusieurs personnes ont été blessées dont un membre de la commission, rapporte RFI.
Mardi 23 octobre, la tension était à son comble au siège de la Céni au Mali après que des frondeurs ont suspendu le président de l’institution Amadou Bâ et son questeur Beffon Cissé. Cette action a été immédiatement contestée par les autres membres, une contestation qui a fini par une cohue. Selon RFI, quatre personnes ont été blessées dont un « des frondeurs, Me Sanogo Issiaka ». Pour eux, les frondeurs, « il s’agit tout simplement d’indiscipline budgétaire. Il semblerait que le président de la Céni et le questeur ont touché les indemnités des membres de la Céni de Kidal à Kayes pour payer le reliquat du prix d’un véhicule… Et c’est ce qui a mis la Céni dans cet état de cessation de paiement », a expliqué Me Moctar Mariko pour justifier la suspension.
Toutefois, les accusés ne sont pas d’accord du sort qui leur a été réservé. Pour eux, il s’agit d’une suspension illégale et non avenue. « Ce sont des gens qui, depuis la mise en place de la Céni, ont perdu le contrôle du bureau, contrôlé par l’opposition », explique le questeur. Il assure aussi que l’argent utilisé pour régler le véhicule n’était pas destiné à payer les travailleurs. La tension reste vive au sein de l’institution chargée de veiller à l’organisation d’élections transparentes au Mali.