Accusations d’abandon en plein vol d’un côté, propos qualifiés de « honteux » de l’autre. Rien ne va plus entre le président de la République française et le Premier ministre malien. Un bras de fer tenace aux enjeux politiques plus subtils qu’il n’y paraît.
S’il est une chose sur laquelle insistent ceux qui le connaissent bien, c’est que le Premier ministre malien ne dit jamais rien au hasard. « Choguel Maïga est un homme méthodique, qui ne parle jamais sous le coup de l’émotion ou de la réaction. Quand il s’exprime, c’est murement réfléchi », confie un homme politique malien qui a longtemps cheminé à ses côtés. Un trait de caractère que l’on n’ignore pas, dans les couloirs de l’Élysée, où l’offensive du chef du gouvernement malien a été pour le moins mal perçue. Au point qu’Emmanuel Macron, après avoir laissé tour à tour répondre ses ministres des Armées et des Affaires étrangères, a répliqué crûment.
Macron monte au front
Si les tensions n’ont cessé de monter entre Paris et Bamako ces derniers mois, elles se sont encore élevées d’un cran lorsque les soupçons de négociations en cours entre Bamako et Wagner se sont avérés. C’est d’abord par l’entremise de son chef de la diplomatie, Jean-Yves Le Drian, qu’Emmanuel Macron est monté au front. Le premier ayant brandit la menace d’un retrait total des troupes françaises.
Source : jeuneafrique