Au grand bonheur des amoureux du reggae, la 19e édition du festival « Mali Festi Reggae», s’est tenue du 21 au 24 février 2024 sur les berges du Joliba (fleuve Niger), au Palais de la culture Amadou Hampâté BA de Bamako. Le coup d’envoi de l’événement avait été donné, le jeudi 21 février 2024, au cours d’une cérémonie placée sous la présidence du Ministre de la Culture, Andogoly GUINDO ; en présence de la marraine de l’édition, le Colonel Major Nema SAGARA ; de la Directrice du festival, Mme Mariam SANGARE dite Sista Mam, et de plusieurs autres personnalités du monde culturel.
Pour cette 19eeee édition, Sista Mam et ses compagnons ont mis l’accent sur la lutte contre les drogues en milieu jeune. Cette édition 2024 était placée sous la thématique « Work », en français « Travail »
Pendant 3 jours, les rastas venus d’horizons différents ont échangé sur les différentes thématiques liées à la lutte contre les stupéfiants.
Mali Festi reggae, un festival qui fait de son mieux pour vulgariser la culture Rasta au Mali, en Afrique et dans le monde entier afin que la musique reggae reprenne ses lettres de noblesse.
Une journée de sensibilisation sur les conséquences de la drogue ; le concours de traduction des chansons de Bob Marley en français ou en Bambara ; et des concerts géants, ont été les activités phares de cette 19e édition du festival « Mali Festi Reggae ».
Dans son mot de bienvenue, Mme Kouadio Aminata SANGARE dite Mamy, présidente de la commission nationale d’organisation, a souligné que Bob Marley, le Prophète du reggae, transcende les frontières avec ses paroles empreintes de sagesse. Selon elle, «Work» incarne la force intérieure nécessaire pour surmonter les défis, le pouvoir de l’effort inlassable et la détermination.
En choisissant cette chanson emblématique comme thème, Mali Festi Reggae s’inscrit dans la lignée de l’esprit combatif de Marley, a-t-elle indiqué
« Le travail, au-delà de l’effort physique, incarne la volonté de construire un monde meilleur, de surmonter les obstacles, et de réaliser nos rêves collectifs », a dit Mamy.
La marraine de l’édition, Colonel Major Nema SAGARA, a, quant à elle, exhorté la jeunesse africaine à se mettre au travail pour bâtir un continent prospère et uni. Elle a également appelé à une meilleure valorisation de la culture reggae, qui est un vecteur de paix et de messages positifs.
« Nous sommes réunis ici pour célébrer la musique, mais également pour affirmer notre engagement à créer un Mali débarrassé de drogues. Un Mali où la jeunesse peut s’épanouir librement et réaliser son plein potentiel. La menace des stupéfiants est une réalité. Elle sape les fondements de nos communautés, détruit les vies, et empêche notre jeunesse de tracer le chemin lumineux qui mène à l’avenir », a déclaré la marraine, Colonel Néma SAGARA.
« On nous a toujours dit que la jeunesse est l’avenir d’un pays ; mais on ne nous a pas dit que l’avenir se prépare au présent. Ce n’est pas dans l’avenir qu’on va préparer l’avenir. La drogue tue, la drogue détruit des foyers, détruit des communautés ; il faudrait que les gens se rendent à l’évidence. », a conseillé de son côté, Aguibou DEMBELE, conseiller à la présidence.
Dans son discours d’ouverture, le Ministre GUINDO a salué l’importance de ce festival qui, depuis sa création, s’est imposé comme un rendez-vous incontournable des amoureux du reggae et de la culture africaine.
Il a également réaffirmé l’engagement du gouvernement à soutenir et à encourager les initiatives culturelles qui contribuent à la promotion de la diversité et du dialogue interculturel.
Enfin, il a saisi l’occasion de cette 19e édition pour saluer et féliciter Sista Mam et toute son équipe pour leur constance.
Cette cérémonie d’ouverture a été ponctuée par des prestations musicales d’artistes maliens et étrangers, ainsi que par des animations folkloriques.
Rappelons que dans le cadre des activités de cette 19e édition du festival « Mali Festi Reggae» une cohorte de 70 jeunes ont suivi une session de sensibilisation sur les conséquences de la consommation des stupéfiants, le 10 février 2024, au Carrefour des Jeunes de Bamako.
Par Abdoulaye OUATTARA