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Mali : faut-il craindre le retour de la guerre entre Bamako et les ex-rebelles du Nord ?

Ismaël Wagué, le ministre de la Réconciliation nationale est à Gao pour relancer le dialogue avec les groupes armés du nord du Mali. Ce déplacement a lieu alors que les ex-rebelles indépendantistes de l’Azawad font planer l’ombre d’une reprise des armes.

 

Des officiers du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) foulent le sable sous les vivats de centaines d’hommes qui, dressés à l’arrière de dizaines de pick-ups ordonnés en arc-de-cercle, pointent leurs armes automatiques vers le ciel. Ces 26 et 27 février 2022, alors que flottent les drapeaux de l’Azawad, ces anciens combattants séparatistes, signataires en 2015 de l’Accord pour la paix et et la réconciliation (APR) au Mali issu du processus d’Alger, sont réunis dans la région de Tombouctou à l’occasion des concertations régionales du mouvement.

Démonstration de force

Depuis des années, chaque rassemblement est l’occasion pour les mouvements signataires de faire étalage de leurs capacités militaires. Le rendez-vous ne fait pas exception :  « Nous avons 4 000 hommes munis d’armes individuelles dans la région de Tombouctou », précise Attaye ag Mohamed, membre du bureau exécutif du MNLA.

Le décompte a des allures de démonstration de force. D’autant qu’il est accompagné d’un communiqué sévère à l’endroit du gouvernement malien. Les anciens rebelles indépendantistes y déplorent « le retard pris dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation et les soubresauts que cela pourra engendrer, si rien n’est fait dans les plus brefs délais ».

LE TON A CHANGÉ DEPUIS L’ARRIVÉE DE CEUX QUE LES AUTORITÉS PRÉSENTENT COMME DES INSTRUCTEURS RUSSES

Une mise en garde à l’endroit des autorités ? « Les mouvements signataires ont toujours été clairs : l’Accord est la seule chose qui les lie au gouvernement de Bamako. Après le coup d’État d’août 2020, plusieurs de leurs représentants ont intégré des ministères et le Conseil national de transition, les relations étaient alors relativement bonnes. Mais le ton a changé depuis l’arrivée de ceux que les autorités présentent comme des instructeurs russes et que les renseignements occidentaux identifient comme des mercenaires de Wagner », décrypte Adam Sandor, chercheur associé au Centre francopaix en résolution des conflits et missions de paix.

Source : Jeune Afrique
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