Le village d’Ogossagou a une deuxième fois été victime de la folie meurtrière des terroristes la semaine dernière, presque jour pour jour. Un triste fait qui a été amplement relayé par la presse nationale et internationale. Cependant, il aura échappé à beaucoup que cette attaque est survenue seulement quelques jours après l’officialisation par le président IBK de canaux de négociation avec les terroristes, ou du moins, d’une volonté express de l’Etat malien d’explorer une piste politique à la crise sécuritaire.
Pour rappel, le lundi 10 février 2020, le président IBK déclarait lors d’une interview à Addis-Abeba sur les ondes de deux médias français, que l’Etat malien songeait bien à négocier avec les terroristes, et que des démarches avaient déjà été abordées dans ce sens. Il venait ainsi de confirmer ce que beaucoup de maliens suspectaient. Seulement, quelques jours plus tard, dans la nuit du jeudi au vendredi suivants, l’attaque d’Ogossagou survint.
S’agissait-il là d’une réponse claire et sans ambages de la part d’Iyad Ag Ghaly et d’Amadou Kouffa à la main tendue par le président IBK ? En toute logique, une partie qui voudrait, ne serait-ce que tenter une voie autre que celle armée, ne commet pas un acte d’une telle violence (bilan : 21 morts). Egalement, les mains assassines de Kouffa et d’Iyad sont certainement derrière cette attaque. La piste de conflit inter-communautaire est à balayer d’un revers de la main.
Une chose est sure. Les terroristes ne sont pas des enfants de chœur. Et, il est fort probable que cette dernière attaque soit leur réponse à la face du monde. Il s’agirait d’un niet fort et implacable.
Ahmed M. Thiam
Source : Inf@sept