Au Mali, c’est une preuve de vie qui soulagera peut-être les familles de deux otages maliens. Le sous-préfet de Farako, Ali Cissé, enlevé le 13 décembre 2019, et le préfet de Gourma-Rharous, Drissa Sanogo, enlevé le 2 mai 2020, apparaissent dans une vidéo diffusée lundi juillet par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM ou Jnim), lié à Aqmi. Une vidéo publiée lundi seulement mais dont l’enregistrement serait bien antérieur.
Ils parlent en français et en bambara, déclinent leur identité, leur numéro de matricule. Le sous-préfet de Farako, Ali Cissé, enlevé le 13 décembre 2019, et le préfet de Gourma-Rharous, Drissa Sanogo, enlevé le 2 mai 2020, semblent fatigués, éprouvés, mais, selon les termes qu’ils emploient à l’écran, « en bonne santé. » Les deux hommes sont filmés dans des endroits différents, ce qui semble indiquer qu’ils ne sont pas détenus ensemble.
Le sous-préfet Ali Cissé, en boubou jaune, devant une tenture, précise avoir été enlevé « il y a une année », ce qui ferait remonter l’enregistrement à plus de six mois. Mais la vidéo diffusée par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, lié à Aqmi, est datée par le Jnim de juillet 2021, selon un expert ayant authentifié la vidéo et requérant l’anonymat. Ali Cissé demande notamment « au gouvernement » malien « de s’investir pour [sa] libération ».
Quant au préfet Drissa Sanogo, filmé en extérieur, sur une natte, dans un lieu aride mais arboré, il explique vouloir retourner « près de sa famille et de ses amis. »
Les dernières preuves de vie dataient d’octobre 2020, pour Drissa Sanogo, qui avait pu transmettre des lettres, et de mars dernier pour Ali Cissé, lorsqu’un codétenu, une fois libéré, avait pu témoigner. Des collègues des deux administrateurs se disent « soulagés » par ces preuves de vie. Même s’ils continuent, inlassablement, d’attendre leur libération.
RFI