Dans une région normalement calme, l’axe de Kayes, qui mène aux mines d’or, a été attaqué à deux reprises jeudi 9 avril dernier. Un poste de gendarmerie a été pris pour cible presque en même temps qu’un poste de douane. Et l’on soupçonne des jihadistes d’en être les auteurs.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Ce n’est pas une opération de banditisme qui a fait trois morts parmi les forces de l’ordre, mais un acte terroriste, explique une source proche du dossier. Plusieurs éléments militent en faveur de cette thèse.
C’est un poste de sécurité de la gendarmerie et un autre de la douane qui ont été visés. Les assaillants sont repartis avec quelques armes, des motos. Ils n’ont pas touché à d’autres biens pourtant à leur portée.
Par ailleurs, les premiers éléments de l’enquête révèlent que la semaine dernière, le jour de l‘attaque, le commando arrivé sur place était composé de 14 personnes. Au front, certains portaient des bandeaux noirs avec des écritures en arabe. D’autres scandaient : « Allah Akbar » (dieu est grand).
Inquiétude
Généralement, les attaques attribuées aux jihadistes sur le territoire malien se déroulent au centre et au Nord, mais jamais sur l’axe Bamako-Kita qui mène sur la région de Kayes, dans l’extrême-Ouest. Et c’est ce qui inquiète.
L’or est désormais le poumon de l’économie nationale, il faut donc prendre les devants. Les autorités maliennes ont donc décidé de renforcer, dans la zone, le dispositif sécuritaire.
RFI