Alors que le monde entier fait toujours face à la pandémie du coronavirus et qu’aucun traitement ni vaccin n’est, pour l’heure, opérationnel contre la maladie, seuls les tests de dépistage permettent de détecter le virus chez les personnes symptomatiques et d’amorcer leur prise en charge. Au Mali, ces tests sont uniquement effectués dans des centres spécifiques, suivant un processus bien défini par le ministère de la Santé et des affaires sociales.
« Le Mali dispose à la date du 24 mars 2020 de quatre (4) Centres de dépistage, que sont la Faculté de Médecine, le Centre Charles Mérieux, l’Institut National de Santé Publique (INSP) et le Laboratoire de Biologie Moléculaire Appliquée, et de trois (3) Centres de prise en charge du Covid-19, tous opérationnels… », précisait récemment le gouvernement dans un communiqué.
Détecter le matériel génétique
Le test qui est actuellement utilisé au Mali consiste, en termes de stratégie de diagnostic, à détecter le matériel génétique du virus. « Nous cherchons le matériel génétique là où il le faut. Dans les conditions d’infection, le virus se présente dans des concentrations suffisantes au niveau du pharynx, au fond de la gorge ou au niveau des expectorations, si le patient en produit. Il faut donc avoir l’un de ces deux prélèvements pour réaliser le test », explique Dr. Ibrahima Guindo, biologiste à l’INSP.
À en croire ce dernier, une fois le prélèvement fait, c’est un processus qui commence au laboratoire et il faut compter de 3 à 4, voire 5, heures de temps d’activité pour aboutir au résultat, d’autres facteurs pouvant se rajouter, tels que le nombre de tests à réaliser et bien d’autres considérations.
Personnes symptomatiques uniquement
Le Mali a opté pour une stratégie nationale qui rassemble un certain nombre de critères qui conduisent à « la définition de cas ». C’est-à-dire qu’il faut qu’un certain nombre de symptômes qui font suspecter l’existence du virus soient présents chez une personne avant que cette dernière ne devienne « une indication pour pouvoir faire le test ». C’est dans ce contexte qu’elle pourra être prélevée et que son échantillon sera testé.
« La notion de définition de cas peut prendre en compte d’autres considérations, qui s’ajoutent selon les orientation du pays. Ce qui fait que, dans certains cas, même si une personne n’est pas un cas tel que défini mais a eu des contacts à risques ou a séjourné dans des pays à risque, elle peut subir le test », souligne le Dr Guindo.
« Mais pour le moment, au Mali, la stratégie adoptée est de tester uniquement les personnes symptomatiques », précise-t-il.
Germain KENOUVI
Journal du Mali