La première réunion formelle de la commission mixte de sécurité s’était tenue à Kidal, il y a dix jours. Cette commission, créée par l’accord signé au Burkina Faso, rassemble quatre officiers de l’armée malienne, quatre du MNLA/HCUA (Touaregs) ainsi que des militaires représentant la Minusma, la force française Serval et la médiation Cédéao. La réunion se poursuit ce jeudi 4 juillet avec pour objectif un cantonnement rapide des combattants touaregs pour permettre le déploiement des forces armées maliennes et celui de l’administration.
Le temps presse. La date du 28 juillet ayant été confirmée par le gouvernement pour la tenue de l’élection présidentielle, il faut donner un coup d’accélérateur au cantonnement pour que la ville de Kidal soit en mesure d’aller aux urnes. Selon le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), les deux parties se seraient accordées pour que les combattants touaregs restent cantonnés à l’intérieur de Kidal et en périphérie de la ville. Le gouvernement avait réclamé que le MNLA soit stationné à l’extérieur de Kidal.
Quant aux armes, elles devraient être rangées dans les camps sous la supervision de la Minusma, la mission de l’ONU et des Français de Serval. Aucun combattant ne pourra donc circuler en ville avec son arme, pas plus que les véhicules. La date butoir pour le cantonnement devrait être fixée aujourd’hui, à l’issue de cette troisième journée de discussion.
Une équipe des Nations unies à Kidal est chargée d’évaluer les besoins pour le cantonnement. La logistique est très insuffisante, il n’y a plus d’électricité à Kidal et donc plus d’eau au robinet. Bamako et les partenaires internationaux du Mali veulent mettre les bouchées doubles pour que l’armée et l’administration se redéploient à Kidal. Le retour du gouverneur sera-t-il possible? Le MNLA et le HCUA, le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad, ont fait savoir qu’ils ne le souhaitaient pas.
Par RFI
