Cinq gendarmes maliens qui escortaient un convoi d’une entreprise minière ont péri mardi dans une attaque jihadiste présumée dans l’ouest du Mali, a-t-on appris de sources militaires maliennes.
L’attaque, l’une des plus meurtrières pour l’armée dans cette zone, s’est produite à proximité de l’endroit où deux camionneurs marocains avaient été tués et un autre blessé le 11 septembre, à plusieurs centaines de kilomètres au nord de Bamako, sur un important noeud de communications vers la Mauritanie et le Sénégal. Le convoi, escorté par deux équipages de gendarmerie et des motards, a été visé par une “attaque terroriste” vers 08H30 (locales et GMT) entre Sébabougou et Kwala, a indiqué une source militaire, faisant état d’un bilan de “cinq morts” parmi les gendarmes. Quatre autres ont été blessés et les gendarmes ont perdu deux véhicules, un brûlé et un emporté par les assaillants, selon les mêmes sources. Le 20 septembre, quatre militaires maliens avaient été tués par l’explosion d’un engin dans le centre du pays au passage d’un convoi d’évacuation médicale, selon l’armée malienne. Depuis le déclenchement de rébellions indépendantiste et jihadiste dans le Nord en 2012, le Mali est plongé dans une tourmente multiforme qui a fait des milliers de morts, dont de nombreux civils, malgré le soutien de la communauté internationale et l’intervention de forces de l’ONU, françaises et africaines. Les violences, entremêlées à des conflits intercommunautaires, se sont propagées du nord au centre du pays, qui en est devenu le principal foyer, puis au Burkina Faso et au Niger voisins.
Source: AFP