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Mali-Calme à Bamako, le colonel Goita se proclame chef de la junte

Les rues de Bamako, la capitale malienne, étaient calmes jeudi matin pour la deuxième journée consécutive, au lendemain d’une déclaration du colonel Assimi Goita, qui s’est présenté comme le chef de la junte ayant démis le président Ibrahim Boubacar Keita.

 

Les membres de la junte ont rencontré des responsables ministériels tard mercredi soir pour planifier le retour à la stabilité, au lendemain du coup d’Etat ayant conduit à la démission d’Ibrahim Boubacar Keita, dit “IBK”, qui fragilise un peu plus un pays déjà confronté à une insurrection djihadiste et ces derniers mois.

“Je me présente, je suis le colonel Assimi Goïta, président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP)”, a déclaré le militaire en treillis, s’adressant à la presse à l’issue de cette réunion.

“Suite à l’événement d’hier (mardi-NDLR) qui a abouti au changement de pouvoir (nous estimons qu’il était de) notre devoir d’expliquer notre position aux secrétaires généraux pour qu’ils puissent travailler directement”, a-t-il ajouté.

Deux jours après le coup d’Etat, les habitants de Bamako semblaient avoir répondu à l’appel lancé la veille par le porte-parole de la junte, le colonel Ismaël Wagué, qui les a invités à “vaquer librement à leurs occupations et à reprendre leurs activités.”

Il avait également prié les fonctionnaires de reprendre le travail dès ce jeudi, assurant que la junte prenait toutes les dispositions nécessaires pour les protéger, tout comme leurs biens et leurs lieux de travail.

Les antécédents des membres de la junte, qui compte plusieurs autres colonels dans ses rangs, ne sont pas bien connus.

Le renversement d’IBK a suscité une vague de condamnations à travers le monde, sur fond d’inquiétudes sur la poursuite des opérations militaires contre les djihadistes liés à Al Qaïda et à l’Etat islamique opérant dans le Sahel, en particulier dans la zone dite des “trois frontières”, où convergent les territoires du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

La ministre française des Armées, Florence Parly, a précisé jeudi sur Twitter que l’opération Barkhane, conduite par les militaires français en collaboration avec les forces des pays du Sahel, se poursuivraient au Mali.

Les dirigeants des 15 pays membres de la Communauté économiques des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) doivent se réunir ce jeudi pour évoquer la situation au Mali. L’organisation a déjà suspendu mardi les échanges financiers et fermé les frontières de ses membres avec le Mali.

(Paul Lorgerie et Tiemoko Diallo ; version française Myriam Rivet, édité par Jean-Philippe Lefief)

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