Au moins 10 militaires maliens ont été tués dimanche dans une attaque lancée par de présumés jihadistes contre un camp de l’armée dans la localité de Guiré (centre), proche de la frontière avec la Mauritanie, a indiqué une source sécuritaire malienne.
« Il y a au moins dix militaires tués, les terroristes sont venus de la forêt du Wagadou », refuge depuis des années de islamistes maliens, a déclaré cette source sécuritaire sous le couvert de l’anonymat.
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« Ils étaient à moto et à bord de véhicules pick-up. Ils ont attaqué le camp, des véhicules ont été brûlés, d’autres emportés », selon la même source.
Les Forces armées maliennes (FAMa) ont confirmé l’attaque sur Twitter: « Les #FAMa ont été attaquées, le dimanche 21 avril 2019 aux environs de 5 heures à #Guiré, dans le secteur de #Nara. Des renforts y ont été dépêchés. Les évaluations sont en cours ».
« Il y a des morts et des dégâts », a indiqué à l’AFP une source militaire malienne.
« Les tirs étaient comme la pluie. Les militaires ont été surpris. Les jihadistes sont venus de l’est et du sud du camp militaire. Ils ont brûlé des véhicules et sont repartis avec des véhicules. J’ai vu deux terroristes mettre leurs motos dans le véhicule de l’armée pour repartir avec », a expliqué un habitant de la localité joint par l’AFP.
Selon une source militaire malienne, des renforts ont été dépêchés de Nara, à 370 km au nord de Bamako et 105 km de Guiré.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger, se mêlant très souvent à des conflits intercommunautaires.
Un Casque bleu égyptien a été tué et quatre membres de son unité blessés samedi par l’explosion d’une mine au passage de leur convoi dans le centre du pays, près de la frontière avec le Burkina-Faso, selon l’ONU.
AFP