Le 13 avril à Bamako, Sidi Brahim Ould Sidati, fondateur du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA) et président en exercice de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) était froidement abattu devant chez lui par deux individus armés. Depuis, tout le Mali s’interroge: qui sont les auteurs de cet assassinat ? Et surtout, à qui profite le crime? Tous les regards se tournent vers le JNIM.
L’ex-rebelle Sidi Brahim Ould Sidati n’avait pas que des amis dans sa région natale de Tombouctou. Mais quel est le motif de son assassinat : lutte d’influence sur fond de nouveau découpage électoral, entrave au processus de l’APR ou sombre histoire de trafics ? Ces deux dernières pistes semblent les plus probables et pourraient mener aux djihadistes du JNIM. Ces derniers sont opposés à toute application des engagements signés en 2015 et restent les grands bénéficiaires de l’argent illicite avec lequel ils financent leurs activités. Ces terroristes, qui se terrent dans l’ombre, auraient fait tuer Sidi Brahim Ould Sidati pour maintenir le désordre dans le pays mais surtout pour protéger leurs business ? Car Sidi Brahim Ould Sidati œuvrait pleinement pour la paix et l’unité du Mali, signification de retour à l’ordre et donc défavorable aux commerces illégaux. Les djihadistes et leurs affidés auraient ainsi éliminé un empêcheur de tourner en rond pour protéger leur magot.
Il est difficile de dire quand toute la lumière sera faite sur cet odieux assassinat, mais une chose est sûre : de très forts soupçons commencent à peser sur les djihadistes car au fond c’est bien à eux que profite ce crime…
Issa Bâ